« Le WWF est satisfait du maintien des quotas annuels de prise de thon rouge dans l’Est de l’océan Atlantique et en Méditerranée à 13.400 tonnes », a-t-il réagi dans un communiqué, corroboré par celui de l’association Oceana qui se félicite aussi du « statu quo » et du « leadership manifesté par l’Union Européenne –le principal titulaire des quotas– sur le respect de l’approche de précaution ».
Un comité scientifique avait recommandé le maintien des quotas, laissant toutefois une petite marge de négociation.
Plusieurs gouvernements avaient exercé de fortes pressions pour les augmenter de quelque 400 tonnes (environ 3%), notamment, selon le WWF, le Japon qui absorbe 80% du thon pêché en Méditerranée pour alimenter les restaurants de sushis.
Espagne, Portugal, Italie, Grèce et Malte avaient souhaité rouvrir les discussions, mais l’idée n’était pas soutenue au niveau de l’UE.
Une nouvelle évaluation scientifique des stocks est attendue en février.
La Commission a aussi adopté une nouvelle procédure commune pour améliorer le contrôle des fermes thonières avec des caméras de surveillance, selon le WWF.
« Les fermes sont l’une des zones les moins contrôlées du business du thon rouge. (…) Cette année, dans une ferme thonière de Méditerranée où les autorités ont utilisé des images stéréoscopiques, pas moins de 550 tonnes de thon vivant non déclarées ont été retrouvées. Un chiffre supérieur au quota national autorisé de beaucoup de pays qui atteste d’une situation inquiétante », a souligné l’expert du WWF Sergi Tudela, cité dans le communiqué.
Le thon rouge demeure menacé par la surpêche en raison du dépassement des quotas de 57% entre 2008 et 2011, avait souligné avant la réunion la fondation américaine Pew.
Selon elle, la Commission a aussi imposé l’immatriculation des navires de pêche d’au moins 20 mètres en 2016 pour éviter la triche.
En revanche, pour la troisième fois, la mise en place d’un système obligatoire de traçabilité électronique des thons a été reportée et il faudra attendre 2015, selon Pew.
La CICTA a aussi opté pour le statu quo sur les requins dont le stock est menacé selon les associations.
Selon le WWF, Japon, Chine et Corée du Sud se sont farouchement opposés à des mesures de gestion du stock, notamment l’interdiction de la découpe des ailerons en mer.
Depuis juin, la découpe des ailerons de requins est totalement interdite dans les 28 pays européens. Ces ailerons sont mangés en soupe par les amateurs, surtout en Asie.