Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault avait annoncé mardi son intention d’étendre aux produits pétroliers raffinés importés dans l’Hexagone une loi de 1992 qui impose aux raffineurs de pétrole installés en France qu’une partie de leurs importations de brut soit acheminée par des navires sous pavillon français.
Selon le chef du gouvernement, cette mesure se justifie par la nécessité pour la France de sécuriser ses approvisionnements pétroliers, qui ne peuvent dépendre entièrement de flottes étrangères.
Pour l’Ufip, cette obligation « ne se justifie pas par des considérations de sécurité d’approvisionnement du pays ». Elle entraînera en revanche « un accroissement du coût des produits pétroliers qui sera finalement supporté par le consommateur » et « une complexité administrative accrue », estime-t-elle.
L’union professionnelle plaide pour « une concertation entre toutes les parties concernées ». Si cette obligation de pavillon est décidée, elle demande qu' »elle s’impose à tous les acteurs économiques qui mettent des produits pétroliers à la consommation », sans que cela se traduise pour eux par une obligation d’affrètement physique des navires.