« Le 14 décembre 2017, à 32 miles nautique au sud de Brass (Etat de Bayelsa, coeur pétrolier du pays), un cargo porte-container a été attaqué et pris d’assaut par six pirates arrivés sur un petit bateau », a rapporté BMI.
« Dix membres de l’équipage sont toujours portés disparus », note l’agence de sécurité internationale.
Selon Sea Guardian, une agence privée de surveillance des routes maritimes, « cette année seulement 56 marins (sans compter les 10 dernières victimes) ont été enlevés au large du Delta du Niger ».
« Le nombre d’attaques a fortement augmenté ces dernières semaines, avec 15 incidents rapportés », note également IMB.
Dans un rapport publié mi-octobre, IMB a déjà recensé 121 incidents dans les mers internationales cette année, dont des tirs, des tentatives d’enlèvements et des détournements de bateau pour l’année 2017.
« Le Golfe de Guinée (Afrique de l’Ouest) reste une zone dangereuse », bien que le nombre d’attaques aient diminué dans le reste du monde, selon IMB.
« Les eaux du Nigeria sont particulièrement risquées, notamment au niveau de l’Etat de Bayelsa, Bonny Island et Port Harcourt », région d’extraction de pétrole du premier exportateur d’or noir du continent africain, où les enlèvements augmentent, d’après Pottengal Mukundan, directeur d’IBM, soulignant que la plupart des attaques ne sont pas rapportées et que leur nombre pourrait être beaucoup plus important.
Alors que la situation s’est apaisée dans le Golfe d’Aden, à l’est du continent, c’est désormais le Golfe de Guinée – et ses 5.700 km de côtes – qui fait figure de nouvel épicentre de la piraterie maritime en Afrique.