Derrière une banderole « Licenciements, bas salaires, précarité, austérité – Les Bouches-du-Rhône en ont assez! », le cortège, qui a défilé à l’appel de plusieurs syndicats et partis de gauche, la CGT en tête, rassemblait notamment des employés de plusieurs entreprises de la région en difficulté –du quotidien La Marseillaise ou de la SNCM, tous deux en redressement judiciaire, des Moulins Maurel, en lutte contre leur direction pour leur imposer de trouver un repreneur, ou de Saint-Louis Sucre, dont une partie des activités va cesser à Marseille.
« Aujourd’hui, ce n’est pas que pour la SNCM », a déclaré à l’AFP Frédéric Alpozzo, leader de la CGT à la SNCM. « Je défile en premier lieu pour l’emploi, et dans le cas de la SNCM, de Saint-Louis Sucre ou des Moulins Maurel, il ne peut pas y avoir de règlement de la question du chômage sans industrie », a-t-il pointé, dénonçant la politique du gouvernement dans ce domaine.
Evoquant les attentats commis il y a 15 jours à Paris, M. Alpozzo a jugé que « le pacte républicain avait été brisé aussi dans d’autres domaines. L’unité nationale doit se concrétiser maintenant au niveau de l’emploi aussi », a-t-il martelé.
Comme beaucoup dans le cortège, il confie qu’il suivra avec attention le résultat des législatives en Grèce dimanche, pour lesquelles le parti de la gauche radicale Syriza fait figure de favori: « J’espère de tout mon coeur que Syriza va l’emporter et que cela donnera des idées au Front de Gauche pour clarifier sa position et ne plus faire de compromis avec les sociaux-démocrates ».
Andrée Barresi, affichette « Résistance avec Syriza » en mains, abonde dans le même sens: « Je suis du parti de gauche et je lutte contre la loi Macron », a-t-elle expliqué à l’AFP. « Et je soutiens Syriza. Demain, soit on rit, soit on pleure, mais j’espère bien qu’on va rire! ».