Les prélèvements effectués dans l’étang de l’Estey, un plan d’eau artificiel d’environ 4 ha, par l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema) et par la police de l’eau n’ont mis en évidence aucune pollution, selon la même source.
Selon toute probabilité, les crues qui ont frappé le Sud-Ouest en juin, combinées à d’importants écarts de température, ont transformé cet étang relié à l’Adour en un grand « bassin de décantation » où la matière organique s’est accumulée pendant plusieurs semaines avant de fermenter, raréfiant l’oxygène et entraînant l’asphyxie des poissons, a-t-on expliqué.
Par précaution, des vérifications sont menées sur le réseau des eaux usées et des eaux de pluies, bien qu’aucune trace de pollution bactériologique n’ait été décelée, selon la même source.
Depuis lundi, les bénévoles de la société de pêche de Dax et des agents de la mairie de Dax ont sorti entre 5 et 8 tonnes de poissons de l’étang, selon la préfecture et la société de pêche de Dax.
Les fortes températures prévues au cours des prochains jours dans la région ne devraient pas favoriser la réoxygénation de l’eau et les bénévoles s’attendent à trouver d’autres cadavres de poissons, selon la préfecture.
Vendredi, les pompiers tentaient toutefois de renouveler l’oxygène dans l’étang en y injectant de l’eau de l’Adour, selon Jean-Claude Suzan, président de la société de pêche de Dax.
Environ 600 kg de poissons (carpes, gardons, anguilles…) ont pu être sauvés depuis le début de la semaine, a-t-il encore estimé. Selon lui, il faudra « plusieurs années », peut-être « 3 ou 4 ans », pour repeupler cet étang, considéré comme « une zone de reproduction magnifique » jouissant d’une « faune piscicole exceptionnelle ».
