Des prélèvements avaient été envoyés au Laboratoire d’étude des résidus et des contaminants dans les aliments (Laberca), situé à Nantes.
« Les résultats indiquent l’absence de contamination de ces organismes marins. En conséquence, les produits issus de la pêche à Lifou et sur la côte est de la Grande-Terre sont parfaitement consommables », a dit l’exécutif dans un communiqué.
Depuis le 23 novembre, environ 100 kilos de boulettes d’hydrocarbures ont été ramassés sur le rivage, notamment à Lifou (archipel des Loyauté) et dans plusieurs communes de la côte est.
La pollution, qui se tarit, suscite la colère des habitants des zones touchées, la pêche étant pour beaucoup un moyen de subsistance. Les maires des villages pollués ont interdit la pêche et la baignade dans leurs communes.
Les boulettes sont attribuées aux résidus dits « impompables » des cales du Kea Trader, un porte-conteneur de 184 mètres, qui s’est échoué le 12 juillet dernier sur un récif au sud-est de l’île de Maré (Loyauté).
Des moyens colossaux ont été déployés par l’armateur britannique et son assureur, avec l’appui de ceux de l’Etat, pour dépolluer le navire, qui contenaient 752 tonnes de fuel lourd.
Le 12 novembre, le bâtiment s’est coupé en deux sous l’effet de la houle, ce qui a probablement libéré le fuel non pompé.
Lors de sa visite sur le Caillou début décembre, le Premier ministre Edouard Philippe avait été interpellé sur le sujet par un collectif d’habitants de Lifou, bien que l’environnement et la sécurité civile soient des compétences dévolues aux autorités de cet archipel très autonome. M. Philippe lui avait assuré que « toutes les mesures étaient prises », soulignant « la bonne coopération » de l’armateur.