Dans l’archipel des Iles-du-vent, où se trouve Tahiti, d’importants cumuls de pluie ont été constatés, notamment à Faa’a, Papeete et sur la côte est de l’île, selon Météo-France.
« Sur toute cette zone, entre 130 et 230 mm ont été enregistrés dans la nuit », déclare, dans un communiqué de presse, le haut-commissariat de la République en Polynésie française, qui précise que « d’autres épisodes fortement pluvieux sont à craindre », ce mercredi.
La commune de Pirae, au nord de Papeete, a activé sa cellule de crise. Dans la soirée de mardi, les rivières de la Nahoata et de la Hamuta sont sorties de leurs lits. Quelques maisons ont été inondées.
« Il pleuvait beaucoup. Quand je suis sorti de chez moi, il y avait de l’eau partout sur la route: entre 30 et 40 centimètres. Des troncs d’arbre et des branches dévalaient aussi sur la route », témoigne auprès de l’AFP, Ame Bruneau, un habitant du quartier.
Les « pompiers ont vite réagi », ajoute-t-il. « Des tractopelles sont montées en amont de la rivière pour la dégager. Je pense qu’elle était bouchée. Deux heures après, il y avait moins d’eau », précise M. Bruneau. En huit ans de vie dans le quartier, il dit être confronté à cette situation pour la deuxième fois.
Des habitants de la commune de Mahina, sur la côte est de Tahiti, ont également été inondés. La mairie indique avoir ouvert les portes de sa salle omnisports pour accueillir « les familles sinistrées ».
Météo-France a placé l’archipel de la Société en vigilance orange. Le haut-commissariat a appelé la population à la prudence.
Il recommande de limiter les déplacements, de ne pas s’engager sur les routes et les chemins inondés et de ne pas s’approcher des rivières en crue.
Fin novembre, huit personnes, dont une fillette de trois ans, avaient péri dans un glissement de terrain, provoqué par de fortes pluies, qui avait enseveli deux maisons dans l’est de l’île de Tahiti.