Porté par l’international, Naval Group (ex-DCNS) confirme ses objectifs de croissance cette année

Le chiffre d’affaires 2017 ressort en hausse de 16% à 3,7 milliards d’euros, dont 35% à l’international, a indiqué le groupe jeudi. Les prises de commandes progressent de 51% à 4 milliards d’euros et la marge opérationnelle est de 4,7%, contre 3,2% en 2016, avec un excédent d’exploitation (Ebita) de 172,7 millions (+68,5%).

« Les résultats de l’exercice 2017 marquent, pour la troisième année consécutive, une progression de notre chiffre d’affaires et une amélioration de notre marge nette et de notre rentabilité opérationnelle », a souligné Frank Le Rebeller, le directeur général finances, juridique et achats, cité dans le communiqué du groupe.

« Ces résultats permettent notamment de créer de nouveaux emplois, d’accroître les investissements et de renforcer notre compétitivité, condition essentielle de notre développement au service de la Marine nationale et de nos clients à l’international », a-t-il ajouté.

L’ex-DCNS a recruté plus de 1.000 nouveaux collaborateurs en 2017 et souligne que « cette dynamique va se poursuivre ». « On est sur des tendances de recrutement qui n’atteindront pas nécessairement des chiffres équivalents mais qui devraient s’en rapprocher », a déclaré Frank Le Rebeller à l’AFP.

« Après plusieurs années d’efforts collectifs, Naval Group confirme ses objectifs de croissance, s’appuyant sur la capacité de ses équipes à renforcer sans relâche la maîtrise opérationnelle de ses programmes et de ses offres, mais aussi sur sa nouvelle stratégie européenne et internationale et la construction d’un pacte industriel et social inscrit dans la durée », s’est félicité le PDG Hervé Guillou, cité dans le communiqué.

M. Le Rebeller a insisté sur l’importance de poursuivre le développement à l’international, dont le rapprochement avec l’italien Fincantieri est l’un des axes. Naval Group « a un objectif à 8 ans d’équilibrer le domestique (marché national, ndlr) et l’export, c’est absolument vital pour le maintien de nos compétences », a-t-il expliqué.

– « Concurrence extrêmement agressive » –

« On a des concurrents extrêmement agressifs, notamment des concurrents Chinois, Coréens, Russes, Turcs, a-t-il poursuivi. Il est clair qu’un certain nombre d’initiatives en cours, notamment avec Fincantieri, ont pour objectif de nous renforcer à l’export mais également en Europe. »

Paris et Rome ont décidé, lors du 34e sommet franco-italien à Lyon en septembre, de créer un « champion naval » européen, en rapprochant les deux groupes.

Pour l’année qui s’ouvre, « l’amélioration de la rentabilité opérationnelle devrait se poursuivre en 2018, et le résultat net part du groupe devrait progresser de l’ordre de 10% », indique Naval Group dans son communiqué.

Sur l’ensemble de l’exercice 2018, le groupe « poursuivra son action d’amélioration continue de la compétitivité de ses offres et des programmes en cours, tant domestiques qu’internationaux, conditionnée notamment par une maîtrise des coûts et des délais. »

L’année 2017 a été portée par les grands programmes français de constructions neuves et de services, dont la modernisation à mi-vie du porte-avions Charles de Gaulle.

A l’international, le Brésil, l’Egypte et l’Australie, « ont été de puissants moteurs de la croissance de l’activité ». En Australie, le groupe a été sélectionné en 2016 dans le cadre du plus important contrat de défense jamais signé par le pays, d’un montant total de 50 milliards de dollars (35 milliards d’euros).

Seul bémol, sa filiale Naval Energies a subi une dépréciation de la valeur de ses actifs « suite à des retards et des difficultés opérationnelles rencontrés au cours de l’année 2017. »

Côté prises de commandes, Naval Group indique que « la compétitivité des offres a contribué à l’accroissement du taux de marge moyen du carnet de commandes », qui ressort à 11,9 milliards d’euros à fin 2017.

Les commandes enregistrées en France et à l’international ont profité à tous les secteurs, les programmes de construction neuve, les services ou les équipements.

Le ratio Book-to-Bill (prises de commandes sur chiffre d’affaires), indicateur important du secteur, a atteint 1,08 en 2017. Sur les trois années 2015-2017, il s’établit à 1,02.

dlm/fka/nas

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