Dans une déclaration publiée par le Kremlin, le président russe propose à Washington « d’échanger des garanties mutuelles de non ingérence, y compris dans les processus électoraux », de s’accorder sur un « ensemble de mesures pratiques » et enfin de travailler à un pacte mondial contre les agressions usant des « technologies de l’information et de la communication ».
« L’un des défis stratégiques majeurs du monde contemporain est le risque d’une confrontation d’ampleur dans le domaine numérique. Une responsabilité particulière pour l’éviter incombe aux acteurs clés de la sécurité mondiale dans le domaine de l’information », écrit Vladimir Poutine.
La Russie est accusée depuis des années d’user de pirates informatiques, d’usines de trolls en ligne et de concocter des fausses informations virales pour influencer les processus électoraux en Occident.
Moscou est tout particulièrement accusé d’avoir soutenu en sous-main en 2016 la candidature de Donald Trump, favorisant sa victoire.
Le Kremlin est d’ailleurs toujours soupçonné de chercher à influencer la campagne présidentielle américaine en cours, qui oppose M. Trump au démocrate Joe Bidden.
La Russie est aussi accusée de piloter des hackeurs qui ont visé nombre d’institutions occidentales, comme la chambre basse du Parlement allemand ou la chancellerie d’Angela Merkel.
Le Kremlin a démenti l’ensemble de ces accusations, et accuse en retour Européens et Américains de mener une guerre de désinformation contre la Russie.