Cette « russophobie », selon le président russe, est liée à l’émergence d’un monde multipolaire, notamment grâce aux efforts de la Russie, ce qui ne plaît pas à certains qui imposent à Moscou « des restrictions économiques, dont l’effet est absolument nul ».
Le président Poutine a balayé les accusations selon lesquelles Moscou aurait essayé d’influencer le résultat des élections, notamment aux Etats-Unis et en France: « Je suis convaincu qu’aucun hacker ne peut influencer le résultat final des élections dans un pays ».
« Des hackers peuvent apparaître dans n’importe quel pays. S’ils ont la fibre patriotique, ils vont apporter leur contribution à ce qui est profitable à la Russie », a-t-il ajouté en précisant cependant: « Nous ne soutenons pas ce genre d’opération au niveau de l’Etat et nous n’avons pas l’intention de le faire à l’avenir. Au contraire, nous luttons contre ».
Le président Poutine, qui s’exprimait devant des responsables de la presse mondiale, a également dénoncé « une nouvelle spirale de la course aux armements » en Europe et en Extrême-Orient.
« L’expansion de notre potentiel militaire, ce n’est pas une initiative de la Russie. Alors que les bases de l’Otan se rapprochent (de nos frontières), nous devrions rester sans rien faire? Non, cela ne se passera pas comme ça », a-t-il déclaré.
« C’est la même chose en Extrême-Orient : un porte-avions arrive dans la zone, puis un deuxième, on met en place un système de défense antimissiles… Cela détruit l’équilibre mondial. Et vous vous taisez, le monde se tait. Personne ne nous écoute », a poursuivi le président russe.