“Cérémonie émouvante” et dernier verre au Jojo Burger après l’enterrement de Johnny à Saint-Barth

Les yeux pleins de larmes, la gorge un peu nouée, il raconte le discours au cimetière de Bruno Magras, le président de la collectivité de Saint-Barthélemy, qui a rappelé ses souvenirs avec la star, venue pour la première fois dans l’île au milieu des années 70, avec Joe Dassin.

Après l’éloge funèbre du prêtre, les proches du chanteur décédé d’un cancer des poumons ont jeté quelques fleurs sur le cercueil, poursuit le biker, qui dit avoir vu “l’esprit de Johnny s’envoler dans un oiseau, une frégate”, qui tournait autour des proches endeuillés.

Un instant aussi simple que poétique, pour certains observateurs, qui ont vu aussi un signe du ciel dans l’arc-en-ciel qui a surplombé la cérémonie.

A l’issue de ce moment de recueillement, c’est chez Jojo Burger, l’établissement qui jouxte le cimetière, que la famille et les proches du chanteur, quasiment tous vêtus de blanc, se sont retrouvés. La petite réception a duré une petite heure, le temps de se saluer, se retrouver, se souvenir.

L’ambiance y était à la fois joyeuse et triste: l’acteur Jean Reno, l’air un peu abattu, écrasait quelques larmes, entre deux rires, pendant que Laeticia Hallyday et David Hallyday, les traits tirés, recevaient les condoléances des proches. Après quelques minutes, une ovation a retenti, avec des applaudissements.

“J’ai pu échanger quelques mots avec Laeticia, elle m’a même serrée dans ses bras”, sourit Rosie, une Guadeloupéenne qui a fait l’aller-retour pour aller rendre hommage à son idole.

Les discussions sont allées bon train, ponctuées par quelques accords plaqués sur la guitare de Yarol Poupaud, un des musiciens de Johnny. Au bout d’une heure, seules quelques personnes étaient encore là et ont entonné “Tennessee”, puis “Que je t’aime”.

Pendant ce temps, le cimetière avait rouvert ses portes, laissant entrer la presse et quelques particuliers. Sur la tombe, les bouquets constitués essentiellement de fleurs blanches embaumaient l’air, aidés par des fumerolles d’encens. De petits bouquets de particuliers côtoyaient d’énormes gerbes du label Warner Music et une banderole mentionnant “De l’amour, de l’amour, de l’amour…”

Sylvain, la quarantaine, venu apporter son aide dans l’île après le passage de l’ouragan Irma en septembre, avait apporté une rose blanche: “ce n’est pas tant l’artiste dont je n’appréciais pas plus que ça la musique, que l’homme à qui j’avais envie de présenter mon respect. Johnny Hallyday, quand même… c’était une figure”.

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