Après son approbation par 98 voix contre 2 au Sénat à majorité républicaine, le texte doit encore être approuvé à la Chambre des représentants, contrôlée par les démocrates. Mais le large soutien reçu mardi laisse présager d’un fort consensus à la chambre basse également.
Rare moment d’accord entre républicains et démocrates dans un Congrès divisé, ce projet de loi place quelque 800.000 hectares de terrains publics sous une nouvelle protection ou renforce les mesures existantes, en plus d’étendre la superficie de huit parcs nationaux et de créer de nouveaux sites et monuments nationaux.
Des hectares d’habitat sauvage de la faune américaine, des mouflons d’Amérique aux saumons, pourraient notamment être protégés contre l’extraction minière. Le projet de loi pérennise un important fonds dédié à la protection de ces espaces, qui avait été privé de financement par l’administration Trump l’an passé.
Le texte retire notamment les droits d’extraction minière dans des zones proches du célèbre parc du Yellowstone. En Californie, il élargit la surface des parcs de Joshua Tree et de la Vallée de la Mort. A travers le pays, des terres amérindiennes bénéficieraient d’une protection renforcée.
Le projet de loi ouvre cependant plus de territoires à la chasse et à la pêche.
« Ce texte fait un pas en avant historique en protégeant et en investissant dans nos terrains publics, et nous avons hâte de voir son approbation finale », s’est réjoui le Sierra Club, une organisation de protection de l’environnement.
Depuis son arrivée à la Maison Blanche, le républicain Donald Trump a démantelé des régulations protégeant les parcs nationaux, mises en place par ses prédécesseurs.
En janvier 2018, l’administration Trump avait notamment annoncé qu’elle voulait ouvrir aux forages pétroliers les côtes du Refuge Arctique, indignant écologistes et Amérindiens.