Revue des frets maritimes: nouveau repli des prix, surabondance du tonnage

Indice phare du marché, le Baltic Dry Index (BDI), moyenne des tarifs pratiqués sur 24 routes de transport en vrac de matières sèches (minerais, charbon, métaux, céréales, etc.), a fini vendredi à 826 points, son niveau le plus faible depuis début mars, contre 841 points une semaine auparavant.

La catégorie des Panamax, navires dont les dimensions sont adaptées au passage du canal de Panama, était de nouveau particulièrement touchée: « les prix pour les Panamax continuent de fléchir, et on ne voit aucun signe positif qui pourrait laisser présager un rebond prochain », ont commenté les experts du courtier maritime BRS.

Le Baltic Panamax Index (BPI) -qui synthétise les tarifs pour sept routes, la plupart pour les céréales, empruntées par des navires de la catégorie « Panamax »- a fini vendredi à 854 points, au plus bas depuis plus de trois mois, contre 930 points une semaine auparavant. Le BPI s’est effondré de près de 30% en l’espace d’un mois, plombé par le nombre de navires disponibles au niveau mondial.

Ainsi, une demande accrue en provenance de la côte sud des États-Unis ou en mer Baltique « n’a pas suffi à apporter un soutien suffisant au marché dans son ensemble, même si quelques navires situés au bon endroit au bon moment tirent leur épingle du jeu », a-t-on poursuivi chez BRS, insistant sur la morosité de l’activité dans le Pacifique.

De même, l’activité liée aux cargaisons de céréales en provenance d’Amérique du sud « reste solide, mais avec approximativement 300 navires Panamax qui se trouvent dans la région, les prix (pour ces cargaisons) ne devraient pas tarder à fléchir eux aussi », observaient les analystes de l’agent maritime Fearnleys.

A contrario, le Baltic Capesize Index (BCI) -qui compile les tarifs de la catégorie de navires « Capesize », forcés par leur taille imposante à naviguer au large des caps Horn et de Bonne-Espérance- a terminé la semaine en hausse, à 1.350 points, contre 1.326 points le vendredi précédent.

La catégorie des plus gros navires était soutenue par une demande robustes de fret (notamment de minerai de fer) en provenance d’Australie.

De leur côté, les tarifs des transports pétroliers ont eux aussi encore subi la pression d’une offre de tankers trop abondante par rapport aux cargaisons: « les conditions générale du marché des frets pétroliers demeurent extrêmement maussades », même si les prix « ont fini la semaine dernière sur une note positive » après s’être affaiblis les jours précédents, a-t-on précisé chez BRS.

L’indice Baltic Dirty Tanker Index (BDTI), moyenne des taux pratiqués sur onze routes de transport de pétrole brut, a terminé à 606 vendredi à points, contre 612 points une semaine plus tôt. L’indice est tombé à 603 points mercredi, son plus bas niveau depuis novembre 2009.

Le Baltic Clean Tanker Index (BCTI), moyenne des prix pratiqués sur cinq routes de produits pétroliers raffinés (essence, gaz liquéfié, fioul de chauffage, etc.), a fini vendredi à 594 points contre 588 points sept jours auparavant, s’étant repris après avoir glissé mardi à 582 points – au plus bas depuis septembre 2012.

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