Le CMA CGM Christophe Colomb était à Tianjin du 12 au 17 août, indique dans un communiqué l’association, selon laquelle le navire a été « longuement exposé aux pollutions atmosphériques » qui ont suivi les explosions qui s’y sont produites à partir du 12 août.
Le navire « se trouvait à plus de 15 km du centre des explosions de Tianjin lorsque celles-ci se sont produites », a réagi la compagnie maritime, précisant que le navire avait fait escale dans le port chinois « 48 heures après les explosions ».
« Après consultation des autorités médicales et sanitaires, et compte tenu des distances auxquelles il se trouvait », le navire « ne présente aucun risque », a-t-elle déclaré à l’AFP.
« Des suies, des poussières, des cendres, des pluies toxiques, éventuellement radioactives, peuvent s’être déposées » sur le navire, estime cependant Robin des Bois, qui juge que « la libre circulation des marchandises et des porte-conteneurs n’implique pas la libre circulation des résidus de cyanure et autres contaminants ».
Le porte-conteneur de la CMA CGM est attendu la semaine prochaine à Southampton (Angleterre) et à Dunkerque (Nord), selon l’association. Elle souhaite que le navire, mais aussi ceux de toute autre compagnie maritime important en France et dans l’Union européenne des conteneurs présents à Tianjin lors du drame –qui a fait 159 morts et 14 disparus– « fassent l’objet d’un examen particulier ».
Plusieurs fédérations maritimes de la CGT ont alerté la semaine dernière le gouvernement des risques de contamination des navires et des marchandises présents à Tianjin pendant et après les explosions, réclamant des « mesures précises et concrètes », à l’instar de celles mises en place par les gardes-côtes américains (USCG).