Sécheresse: le canal de Panama restreint encore davantage le passage des navires

Panama, 1 nov 2023 (AFP) – L’opérateur du canal de Panama, voie de passage des navires de marchandises entre l’Atlantique et le Pacifique, a annoncé mardi réduire encore davantage le nombre de traversées en raison de la sécheresse.

Le trafic sera réduit à 25 navires quotidiens à partir du vendredi 3 novembre et chutera progressivement à 20 bateaux par jour mi-février, a précisé l’Autorité du canal du Panama (ACP).

En 2022, ce passage où transite près de 6% du commerce maritime mondial avait accueilli 39 bateaux par jour en moyenne.

Face au manque d’eau, l’ACP avait toutefois dû décréter fin juillet une première limitation drastique du trafic, qui était alors passé à 32 bateaux quotidiens, puis à 29. Le tirant d’eau avait été réduit à 44 pieds (13,4 mètres).

Depuis, « le mois d’octobre a été le mois le plus sec enregistré depuis 73 ans. La sécheresse provoquée par le phénomène El Niño continue d’impacter sérieusement les systèmes de réservoirs » nécessaires au fonctionnement des écluses du canal, a relevé l’opérateur.

Les restrictions ont fait exploser les délais pour le passage des bateaux, avec une file d’attente qui a atteint jusqu’à 163 navires en août.

Long de 80 kilomètres, le canal offre un accès direct entre la mer des Caraïbes et l’océan Pacifique, ce qui permet de contourner le continent sud-américain. Les principaux pays l’utilisant sont les Etats-Unis, la Chine et le Japon.

Pour chaque bateau, il est nécessaire de déverser environ 200 millions de litres d’eau douce, que le canal obtient d’un bassin hydrographique formé par les lacs Gatún et Alajuela.

OCÉAN D'HISTOIRES

« Océan d’histoires », la nouvelle web série coanimée avec Bertrand de Lesquen, directeur du magazine Marine & Océans, à voir sur parismatch.com et sur le site de Marine & Océans en partenariat avec GTT, donne la parole à des témoins, experts ou personnalités qui confient leurs regards, leurs observations, leurs anecdotes sur ce « monde du silence » qui n’en est pas un.

5 MOIS EN ANTARCTIQUE