SNCM: après l’annulation de la DSP, les repreneurs déposent de nouvelles offres

Trois offres fermes, associées toutefois à certaines conditions, ont été déposées en février au tribunal de commerce de Marseille pour la reprise de la SNCM, placée en redressement judiciaire depuis le 28 novembre: celles de l’ex-directeur du port de Marseille Christian Garin, de l’entrepreneur corse Patrick Rocca et du groupe Baja Ferries de Daniel Berrebi.

Mais le tribunal administratif de Bastia a annulé le 7 avril la DSP Corse-continent, attribuée entre 2014 et 2023 à la SNCM et la Méridionale, et ce à compter du 1er octobre 2016.

Pour tenir compte de cette nouvelle réalité économique, il a été demandé aux repreneurs potentiels de remodeler leurs offres, a expliqué Me Christine Bonnefoi, l’avocate du comité d’entreprise de la société.

Le nouvelle offre de M. Rocca prévoit la reprise de « 473 à 475 salariés » sur environ 1.500 CDI, a-t-il indiqué dans une interview au média spécialisé Le Marin.

« On a tant promis aux salariés qu’ils vont de désillusion en désillusion. Il faut qu’ils comprennent que l’on fait ce que l’on peut faire compte tenu de la situation juridique de l’entreprise », déclare M. Rocca dans Le Marin. Une augmentation des effectifs aurait en revanche lieu en cas de nouvel appel d’offres de DSP, assure-t-il.

Ce nouveau projet prévoit en outre la conservation des quatre cargos mixtes de la compagnie (qui transportent fret et passagers), dont trois circuleront en permanence, pendant que le quatrième sera en arrêt technique. Seule la Corse –et non plus le Maghreb– serait desservie.

Interrogé par l’AFP, Christian Garin a confirmé vendredi qu’il déposerait également dans la journée une nouvelle offre, tout en indiquant en réserver la teneur au tribunal. Il a cependant souligné que « les nouvelles offres ne peuvent être qu’améliorées par rapport aux précédentes ».

Daniel Berrebi a lui aussi déposé une nouvelle offre vendredi, a-t-on déclaré à l’AFP dans son entourage. Elle prévoit la conservation de quelque 775 emplois et contient toujours deux clauses suspensives, liées aux décisions européennes et à la renégociation des accords d’entreprise, a-t-on ajouté de même source.

Le tribunal de commerce a par ailleurs rejeté vendredi la demande d’annulation par les syndicats de l’appel à candidatures émis par les administrateurs judiciaires, tout comme il n’a pas repris leur suggestion d’une question préjudicielle à la cour de justice de l’Union européenne (CJUE) sur la question de la discontinuité.

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