« Après les déclarations surprenantes du président de Veolia prônant le dépôt de bilan de la SNCM, je m’étonne du silence du gouvernement. Il semble se résigner à accepter la suppression de 2.500 emplois auxquels s’ajoutant ceux des sous-traitants », déclare le premier édile dans un communiqué, jugeant ces déclarations « très préjudiciables à l’économie marseillaise, aux activités portuaires et à la paix sociale, toujours très fragile sur le port ».
« Le gouvernement doit clarifier sa position et montrer sa détermination à sauver la SNCM. Il doit donc demander aux représentants de l’Etat, à ceux de Transdev (filiale commune de Veolia et de la Caisse des Depôts, NDLR), de voter pour la commande des nouveaux navires lors du prochain conseil de surveillance », prévu le 7 mars, ajoute M. Gaudin, candidat à sa réélection.
L’achat de deux bateaux, jalon essentiel du plan de redressement de la compagnie marseillaise sur lequel s’était engagé le ministre des Transports Frédéric Cuvillier en janvier, est actuellement suspendu, après le rejet, mardi, par le conseil de surveillance de l’ouverture de négociations exclusives avec les chantiers navals STX de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), Transdev ayant voté contre et l’Etat s’étant abstenu.
Veolia, via Transdev, refuse d’injecter de l’argent dans la SNCM, « une entreprise que nous ne jugeons pas viable et pas pérenne », un « boulet », a affirmé jeudi son PDG Antoine Frérot, réclamant la mise sous « protection » de la société par le tribunal de commerce de Marseille.
La SNCM, délégataire du service public maritime entre la Corse et le continent, est détenue par l’Etat à 25%, les actionnaires salariés à 9% et Transdev à 66%.
anb/pb
VEOLIA ENVIRONNEMENT
STX OFFSHORE & SHIPBUILDING