« Ce qui me paraît inévitable, c’est de trouver une solution viable, pérenne et équilibrée. Une solution viable, pérenne et équilibrée c’est d’abord une solution qui écarte de l’entreprise ou des activités les amendes (de 440 millions d’euros, ndlr) de Bruxelles », a déclaré le patron de Veolia lors d’une conférence téléphonique de présentation des résultats annuels du groupe.
« Une fois qu’on a fait ça, il faut trouver une solution économique qui soit équilibrée. Tout ceci, me semble-t-il, ne peut se faire que dans le cadre d’une protection du tribunal de commerce pour pouvoir travailler sereinement », a déclaré M. Frérot.
Dans le cadre d’un accord de désengagement de sa division de transports collectifs Transdev (détenue à 50-50 avec la Caisse des Dépôts), Veolia devait initialement reprendre en direct les 66% du capital de la SNCM détenus par Transdev.
Mais le groupe français, qui se recentre sur ses métiers de l’eau, des déchets et de l’énergie, y a finalement renoncé, invoquant la double condamnation européenne obligeant la SNCM à rembourser 440 millions d’euros d’aides publiques jugées illicites.
« La Caisse des Dépôts a toujours vocation à prendre le contrôle de Transdev. Cela, il le fera quand Transdev sera débarrassé, je dirais, du +boulet+ SNCM », a affirmé M. Frérot jeudi. « Je ne peux pas vous donner une date, mais une fois le problème de la SNCM extrait de Transdev, la Caisse des Dépôts prendra le contrôle de Transdev », a-t-il poursuivi.
Veolia, via Transdev, refuse désormais d’injecter de l’argent dans la SNCM, dont le plan de redressement noué avec l’Etat prévoit notamment la commande de nouveaux navires.
L’ouverture de négociations exclusives avec les chantiers navals STX vient d’être rejetée mardi par le conseil de surveillance de la SNCM, Transdev ayant voté contre et l’Etat s’étant abstenu.
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