Transdev, actionnaire majoritaire de la compagnie maritime marseillaise, a voté contre et l’Etat s’est abstenu, aboutissant au rejet de la délibération, ont affirmé à l’AFP une source proche du dossier et une source syndicale.
L’élu de la CFE-CGC, Pierre Maupoint de Vandeul, a déploré cette « abstention de l’Etat qui ne contre pas le vote hostile de l’actionnaire ». « On a un Etat qui s’arc-boute sur la question du financement », a-t-il expliqué.
« On obtient un conseil de surveillance le 7 mars à Paris, date butoir fixée par STX pour la signature de la lettre d’intention. Si d’ici là le gouvernement ne s’engage pas, le projet de modernisation de la SNCM se retrouvera en grand danger car on risque de lui faire prendre à nouveau un an de retard », a prévenu le syndicaliste.
L’achat de deux bateaux constitue un jalon essentiel du plan de redressement sur lequel s’était engagé le ministre des Transports Frédéric Cuvillier pour mettre fin à une grève de près de 10 jours début janvier.
Ce plan comprend, outre le renouvellement de la flotte, l’augmentation du temps de travail et un plan de départ de 500 postes (sur 2.600), dont le coût est chiffré à 45 millions d’euros, le tout pour obtenir une meilleure productivité. La clef, selon la direction, de la sauvegarde de l’entreprise.
Aujourd’hui, la SNCM est détenue par l’Etat à 25%, les actionnaires salariés à 9% et Transdev (filiale commune de Veolia et de la Caisse des dépôts) à 66%. Mais elle fait face à la volonté de désengagement de Transdev, et de son actionnaire indirect Veolia, effrayés par une double condamnation européenne obligeant la compagnie à rembourser 440 millions d’euros d’aides publiques jugées illicites.
anb/cho/jpr
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