– 1976:
Naissance officielle de la SNCM. Une convention entre la compagnie et l’Etat assure la continuité territoriale entre Corse et continent.
– 1992:
Bruxelles exige une libéralisation du système.
– 1996:
Un concurrent privé, Corsica Ferries, s’implante à Nice et lance également une ligne à partir de Toulon en 1999.
– 2003:
Recapitalisation par l’Etat pour 66 millions d’euros, conditionnée à la suppression de 182 postes de marins et 92 postes de sédentaires ainsi qu’à une augmentation de la productivité.
– 2004:
– fév/mars: Conflit d’une semaine à l’appel du Syndicat des travailleurs corses (STC) pour un « rééquilibrage » des emplois en faveur des insulaires. Le conflit reprend pendant trois semaines en septembre.
– Corsica Ferries dépasse la SNCM en nombre de passagers transportés vers la Corse (1.080.000 contre 974.000). La direction annonce pour octobre un plan de redressement.
– 2005:
– jan: L’Etat annonce rechercher un opérateur industriel susceptible d’apporter des capitaux pour garantir l’avenir de l’entreprise.
– mars-avr: Grève de 17 jours contre l’entrée de partenaires financiers dans la SNCM.
– sept: Le STC détourne le ferry Pascal Paoli. Le GIGN intervient. Suivent 24 jours de grève.
– 2006:
– mai: Les salariés acceptent le plan de privatisation. Veolia entre au capital avec 28%, aux côtés du français Butler Capital Partners (38%). L’Etat garde 25% et les salariés 9%. L’accord prévoit la suppression de 400 postes.
– août: SNCM et CMN (compagnie méridionale de navigation, privée) remportent la délégation de service public et ses 95 millions d’euros de subventions annuelles.
– 2008:
– nov: Butler Capital Partners vend sa part à Veolia qui détient dès lors 66%.
– 2011:
– fév/mars: Une grève de sept semaines des marins CGT, qui craignent un démantèlement, paralyse la SNCM.
– 2013:
– juin: Les deux actionnaires principaux, l’Etat et Veolia, valident un plan de sauvetage qui prévoit plus de 500 suppressions de postes sur 2.000.
– sept: L’Assemblée de Corse renouvelle à la SNCM et la CMN la délégation de service public pour les liaisons entre l’île et Marseille de 2014 à 2024. Corsica Ferries dépose un recours.
– nov: La Commission européenne exige le remboursement de 440 millions d’euros d’aides d’Etat.
– 2014:
– 24 juin: Début d’une grève qui paralyse le trafic pendant 17 jours.
– 5 juil: Le secrétaire d’Etat aux Transports, Frédéric Cuvillier, préconise un redressement judiciaire, « seul moyen (…) redonner un avenir ». Ce que confirme en août, Antoine Frérot, patron de Veolia, présent dans la SNCM à travers sa filiale Transdev.
– 4 sept: La Cour de justice de l’UE confirme que la SNCM devra rembourser 200 millions d’aides.
– 16 sept et 7 oct: La direction confirme l’option du redressement judiciaire et prévoit le maintien de 800 à 1.000 emplois.
– 28 oct: Une dernière réunion de médiation entre direction, syndicats et actionnaires échoue.
– 3 nov: La direction annonce aux représentants des salariés qu’elle va déposer le bilan, ce qu’elle fait le lendemain.
– 14 nov: Le tribunal de commerce demande des éclaircissements sur la réalité de l’état de cessation des paiements.
– 18 nov: Transdev refuse de financer une période d’observation dans un éventuel redressement judiciaire.
– 25 nov: Le juge enquêteur confirme l’état de cessation de paiement.
– 28 nov: Le tribunal place la compagnie en redressement judiciaire.
bur/mdm/ed/cj
VEOLIA ENVIRONNEMENT