Suède : crédits pour la Marine après le fiasco de la chasse au sous-marin

Les militaires suédois avaient connu un revers cuisant en octobre en étant incapables de localiser ce qu’ils qualifiaient de « bâtiment étranger » dans les eaux territoriales près de la capitale, malgré cinq observations par des civils.

Si la Marine n’avait jamais voulu faire part de ses soupçons quant à l’origine de ce mystérieux sous-marin, tous les regards étaient tournés vers la Russie. Moscou avait cependant nié toute implication.

Le ministre de la Défense Peter Hultqvist a annoncé lors d’une conférence de presse jeudi que son gouvernement proposait d’allouer à la Défense 6,2 milliards de couronnes supplémentaires (environ 675 millions d’euros) d’ici à 2020, en particulier pour moderniser les navires qui pourraient détecter et intercepter des sous-marins. « Nous voulons renforcer nos capacités à chasser des sous-marins », a-t-il déclaré.

Les crédits doivent également permettre de rétablir une présence militaire permanente sur l’île de Gotland, entre la Suède et la Lettonie, que l’armée avait quittée en 2005. La plus grande île du pays « a une haute valeur stratégique pour la Suède et pour toute la Baltique », a souligné M. Hultqvist.

L’épisode de l’automne avait mis en lumière l’inadaptation des moyens de la Marine pour défendre l’archipel de Stockholm, dédale de chenaux où ce sous-marin avait pu se cacher pendant plusieurs jours.

Le pays s’était passionné pour cette affaire, qui avait réveillé les souvenirs des incursions réelles ou supposées de sous-marins soviétiques, récurrentes dans les années 1980.

La Suède, pays non aligné qui n’est pas membre de l’Otan, avait mis son armée à la diète pendant environ une décennie, avant de décider l’an dernier de renforcer ses capacités en invoquant « le réarmement de la Russie ».

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