Les Affaires étrangères iraniennes ont annoncé samedi soir avoir « convoqué » M. Macaire au ministère.
« Intéressant. Je l’ignorais », a réagi l’ambassadeur dimanche sur Twitter.
« J’ai demandé une rencontre en urgence avec le ministère des Affaires étrangères hier (samedi) et elle m’a été accordée. Pas de ‘convocation' », ajoute M. Macaire sur son compte Twitter. « Bien sûr, je répondrai toujours à une convocation, comme le ferait n’importe quel ambassadeur. »
Selon un communiqué des Affaires étrangères iraniennes, le directeur Europe du ministère, Mahmoud Barimani, « a rencontré » samedi M. Macaire auprès de qui il a « protesté fermement contre les positions inacceptables et anti-iraniennes du gouvernement britannique ».
Après « les allégations mensongères du ministre des Affaires étrangères britanniques », la République islamique, dénonce l’alignement « aveugle et précipité » de Londres sur les accusation américaines, ajoute le texte.
Vendredi, le ministre britannique des Affaires étrangères, Jeremy Hunt, avait emboîté le pas au président américain Donald Trump en accusant l’Iran d’être à l’origine des attaques ayant visé la veille deux navires-citernes en mer d’Oman.
« Notre propre évaluation nous amène à conclure que la responsabilité des attaques incombe presque certainement à l’Iran », avait déclaré M. Hunt dans un communiqué.
Un méthanier japonais, le Kokuka Courageous, et un tanker propriété de la compagnie Frontline cotée à la Bourse d’Oslo, le Front Altair, transportant du naphta, ont été stoppés jeudi en mer d’Oman par des explosions d’origine inconnue alors qu’ils faisaient route vers l’Extrême-Orient.
Pays rival et voisin de l’Iran, l’Arabie saoudite a accusé dimanche la République islamique d’être l’auteur de ces attaques, dans lesquelles Téhéran dément toute implication.
Les relations entre la Grande-Bretagne et l’Iran sont tendues sur plusieurs dossiers.
Le mois dernier, Londres a déconseillé aux Irano-Britanniques de se rendre en Iran en raison des risques de « détention arbitraire » et de « mauvais traitements » qu’ils courraient dans ce pays.
Samedi, une Irano-Britannique emprisonnée à Téhéran et accusée d’avoir participé à des manifestations contre le régime, Nazanine Zaghari-Ratcliffe, a débuté une grève de la faim pour « protester contre sa détention injuste et continue » et « réclamer sa libération inconditionnelle », a déclaré son mari Richard Ratcliffe.
« Montrez au monde votre humanité et laissez cette femme innocente rentrer chez elle », a imploré samedi le ministre britannique des Affaires étrangères Jeremy Hunt.