« Une fois de plus, le président Trump ment. Le canal de Panama n’est pas en cours de restitution » et cette question n’a pas été abordée dans les discussions bilatérales, a déclaré M. Mulino sur le réseau social X.
« Pour renforcer encore notre sécurité nationale, mon administration va reprendre le canal de Panama et nous avons déjà commencé à le faire », avait lancé la veille le président américain dans son discours au Congrès.
Le canal, construit par les Etats-Unis et inauguré en 1914, est passé aux mains des Panaméens en 1999 dans le cadre de traités bilatéraux, négociés sous le mandat du président démocrate Jimmy Carter.
Les Etats-Unis et la Chine sont les deux principaux utilisateurs de ce passage reliant les océans Pacifique et Atlantique, par lequel transite 5% du commerce maritime mondial.
M. Trump a déjà averti qu’il n’excluait pas le recours à la force pour en prendre le contrôle.
« Je rejette au nom du Panama et de tous les Panaméens ce nouvel affront (fait) à la vérité et à notre dignité en tant que nation », a encore écrit M. Mulino. « La coopération entre nos gouvernements repose sur des accords clairs quant à des questions d’intérêt mutuel, comme nous l’avons toujours fait jusqu’à présent. Elle n’a rien à voir avec la +récupération du Canal+ ou avec le fait d’entacher notre souveraineté nationale », a-t-il ajouté.
Donald Trump dénonce une supposée ingérence chinoise concernant le canal, car deux ports situés aux entrées de la voie interocéanique sont exploités depuis 1997 par la géant hongkongais CK Hutchison.
Or CK Hutchison a annoncé mardi avoir accepté de céder sa participation dans les ports de Cristobal, côté Atlantique, et de Balboa, côté Pacifique, et d’autres installations portuaires à un consortium américain mené par la société d’investissements BlackRock.
Les parties prenantes ont précisé mardi dans un communiqué commun et une déclaration à la Bourse de Hong Kong qu’elles étaient entrées dans une période de négociations exclusives de 145 jours.
Le consortium américain, constitué également de Global Infrastructure Partners (GIP) et de la société Terminal Investment, a prévu de débourser près de 19 milliards de dollars, en incluant une dette nette de cinq milliards de dollars,
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