En marge du G20 de Buenos Aires, les présidents français et russe ont eu une rencontre bilatérale d’une vingtaine de minutes au cours de laquelle ils ont parlé notamment de l’Ukraine, le Français reprenant les demandes européennes d’une « désescalade ».
« Poutine a sorti une feuille blanche et dessiné la mer, le détroit, et entrepris d’expliquer au président le parcours ukrainien dans les eaux neutres puis territoriales. Il a expliqué par où ils étaient passés. Il a pris le temps d’expliquer sa version des faits, ce qui a duré une bonne dizaine de minutes », a raconté une conseillère.
« Le président de la République a dit qu’il fallait entrer dans une phase de désescalade » et demandé « que des gestes nécessaires soient faits » pour y parvenir, selon l’Elysée.
En fin d’entretien, ils ont aussi eu un échange sur la sécurité et « le contrôle des armements en Europe », a ajouté la même source sans autre détail.
Sur le commerce, « c’est un sujet sur lequel nous sommes d’accord, à une exception près », a déclaré Emmanuel Macron à Vladimir Poutine.
Il n’ont en revanche parlé ni de l’affaire Khashoggi, ni du climat.
Des gardes-côtes russes ont arraisonné dimanche au large de la Crimée annexée trois bateaux de guerre ukrainiens qui tentaient de pénétrer dans la mer d’Azov via le détroit, déclenchant une crise entre les deux pays.
Cet incident naval est la première confrontation militaire ouverte entre les deux pays depuis l’annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée en 2014 et le début la même année d’un conflit armé dans l’est de l’Ukraine entre forces gouvernementales et séparatistes prorusses, qui a fait plus de 10.000 morts.