Un navire de l’Ifremer réparé en Pologne: la CGT proteste

« La France possède toutes les infrastructures nécessaires et toutes les compétences techniques (…) à l’accueil des navires en réparation », indique le syndicat dans une lettre ouverte adressée ce week-end au Premier ministre Manuel Valls et dans laquelle il lui demande d’intervenir, afin que le navire réalise son arrêt technique en France.

« Nous savons que les économies réalisées sont infimes, nous savons aussi par expérience que les arrêts techniques effectués dans les chantiers polonais ou autres sont au final plus coûteux pour le contribuable, alors que ce mauvais choix s’effectuerait nous dit-on pour +économiser+ », assure dans le courrier Jean-Paul Hellequin, secrétaire adjoint du syndicat et porte-parole.

Le « Pourquoi pas? » appartient à 45% à la Marine nationale et à 55% à l’Institut français de recherche et d’exploitation de la mer. Son utilisation est ainsi partagée entre l’Ifremer et le Service hydrologique et océanique de la Marine (Shom), dépendant de la Marine.

Armé par Genavir, filiale de l’Ifremer, le navire de recherche océanographique a été livré en 2005. Son dernier arrêt technique, datant de 2013, avait été réalisé à Brest, selon Genavir, qui a assuré à l’AFP qu’avant chaque arrêt technique un appel d’offres européen était lancé.

Dans le cas du « Pourquoi pas? », un total de 12 chantiers ou groupements d’industriels ont répondu à l’appel d’offres. Le choix s’est porté sur celle du chantier polonais Remontowa, « économiquement la plus avantageuse », selon Genavir.

Le navire océanographique, battant pavillon français, effectuera son prochain arrêt technique en Pologne, du 9 février au 15 mars, selon la même source.

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