L’attaque n’a pas été revendiquée dans l’immédiat, mais elle survient dans un contexte marqué par des attaques à répétition lancées depuis novembre par les Houthis du Yémen, des rebelles soutenus par l’Iran, contre des navires marchands dans la région.
Selon le Centre conjoint d’information maritime (JMIC), qui surveille les attaques contre les navires dans cette zone de transit stratégique, le navire visé est le vraquier battant pavillon maltais Yannis.
Le propriétaire et exploitant est la compagnie maritime grecque Eastern Mediterranean Maritime Limited, selon le site Marine Traffic. Il était en route vers le Kenya en provenance de la Russie.
Le navire a été « approché de manière suspecte » à 68 milles marins (125 kilomètres) au large de Hodeidah, a déclaré plus tôt la société de sécurité britannique Ambrey.
Le navire a subi une « attaque de missile » à cet endroit, a-t-elle ajouté, notant qu' »aucun blessé ni dommage n’a été signalé ».
L’agence de sécurité maritime britannique UKMTO a également fait état de faits similaires au même endroit, avec « un missile impactant l’eau à proximité » du navire.
« Le navire et tout l’équipage sont en sécurité et se dirigent vers le prochain port d’escale », a-t-elle ajouté.
Les Houthis multiplient depuis des mois les attaques en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, perturbant le commerce maritime mondial dans cette zone stratégique.
Alliés de l’Iran, les rebelles disent agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, où Israël mène la guerre contre le Hamas après l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien.
Face à ces attaques, les Etats-Unis, proche allié d’Israël, ont mis en place en décembre une force multinationale pour protéger la navigation en mer Rouge et lancé en janvier, avec l’aide du Royaume-Uni, des frappes au Yémen contre les rebelles houthis, qui disent cibler aussi les navires américains et britanniques.