Le MT Orkim Harmony, avec à son bord 22 membres d’équipage et une cargaison de 6.000 tonnes de pétrole, a été repeint et son appellation changée en « Kim Harmon », selon des photos publiés par la marine malaisienne.
Un bateau de la marine suit actuellement le pétrolier et communique avec les pirates pour les convaincre de se rendre, a indiqué le chef de la marine de ce pays d’Asie du Sud-Est, Abdul Aziz Jaafar, sur son compte Twitter.
« Au moins huit auteurs sont à bord. Ils sont armés de pistolets et de machettes. Ils s’expriment avec un accent indonésien », a-t-il précisé, soulignant que tous les membres d’équipage étaient « sains et saufs ».
L’équipage comprend 16 Malaisiens, cinq Indonésiens et un Birman. Le pétrolier était en route le 11 juin de Malacca, sur la côte ouest de la Malaisie, vers le port de Kuantan, sur la côte est, lorsque le contact a été perdu alors le bateau était au large de l’Etat de Johor (sud de la Malaisie).
Jeudi, il se trouvait dans les eaux vietnamiennes, à environ 200 milles nautiques (370 km) au nord-est de la ville malaisienne de Kota Bahru, selon des responsables malaisiens.
Le Bureau maritime international (BMI), qui avait dit craindre un acte de piraterie, multiplie les mises en garde en indiquant que les eaux de l’Asie du Sud-Est deviennent le point chaud de la piraterie mondiale.
Les cibles privilégiées des assaillants sont habituellement les pétroliers transportant des hydrocarbures, tel le MT Orkim Harmony, dont la cargaison est évaluée à 21 millions de ringgit (4,9 millions d’euros).
Un petit pétrolier est attaqué en moyenne toutes les deux semaines dans cette région où ont été commis 70% des actes de piraterie dans le monde au premier trimestre, selon les chiffres du BMI.
De janvier à mars, 38 attaques ont été perpétrées par des pirates, sur un total de 54 dans le monde. L’an passé, 245 attaques ont été recensées.
L’Indonésie arrive en tête avec 21 attaques dans les eaux du plus grand archipel du monde.




