Un simple boîtier pour un accès internet haut débit en mer

« Il s’agit d’un boîtier qui permet de connecter les bateaux au réseau internet haut débit », a expliqué Yann Toutain, responsable du projet chez MVG lors d’une présentation à la presse mardi en rade de Brest.

« C’est un système qui est très accessible au niveau du coût », a-t-il souligné, indiquant que son prix avoisinait les 1.000 euros, contre plus de 15.000 euros pour un équipement satellitaire dont les communications sont facturées à un coût élevé.

Il suffit d’insérer une carte SIM dans le boîtier TMS (Terminal Marine Stabilisé) pour avoir une connexion haut débit grâce à son opérateur et à l’abonnement souscrit auprès de celui-ci.

Les bateaux de course ou de transport de passagers disposent souvent d’une connexion satellitaire, tandis que les plaisanciers, les pêcheurs ou les gardes-côtes utilisent souvent une radio VHF, permettant uniquement de communiquer oralement, de lire des mails ou des bulletins météo.

Avec ce boîtier « vous pouvez avoir accès à tous les services que vous pouvez avoir chez vous avec votre box », a assuré Yann Toutain, soulignant que par rapport à une connexion internet avec un téléphone multifonctions classique le boîtier TMS offrait des « portées multipliées par au moins un facteur 4 » et cela jusqu’à 20 milles nautiques (37 km) des côtes.

« Quand on est au large, les ondes vont se réfléchir sur l’eau et vont plus ou moins s’annuler donc quand on ne dispose que d’une petite antenne de téléphone ça ne marche pas bien, mais le boîtier TMS a deux antennes, une vers le haut et une vers le bas, ce qui annule ces pertes », a expliqué à l’AFP Brieuc Crenan, ingénieur équipements scientifiques à l’Ifremer.

« C’est révolutionnaire parce qu’on a un débit beaucoup plus important que toutes les technologies qu’on a actuellement à bord », a-t-il estimé, ajoutant que l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer était intéressé par un tel boîtier pour ses navires scientifiques côtiers.

« L’avantage de ce système pour nous navigateurs c’est que demain on va pouvoir, pour tout ce qui est course côtière ou navigation cotière, avoir de la météo, de la sécurité et plein d’avantages comme ça », a témoigné le skipper brestois Eric Defert.

Ce système, uniquement concurrencé dans le monde par un autre similaire, bien que moins performant selon MVG, sera disponible à compter de fin avril, début mai.

sf/am/az

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