Une PME française propose un système d’alerte de vagues “scélérates”

La société Noveltis, basée à Toulouse, propose un service de prévision à sept jours, pour les navires, les bateaux de pêche ou de plaisance, les plate-formes pétrolières ou les champs d’éoliennes, a expliqué un de ses ingénieurs Mahmoud El Hajj.

D’après Noveltis, c’est le premier service opérationnel dans le monde de prévision et d’alerte contre les risques de vagues extrêmes et scélérates.

Ce système SAVAS, présenté lors d’un Forum de l’innovation de la Direction générale de l’armement (DGA) à Paris, a été testé par la marine nationale française à bord du nouveau patrouilleur de haute mer L’Adroit.

Les vagues extrêmes, ou vagues scélérates, sont un phénomène connu depuis des siècles par les marins, mais qui n’a été mesuré et reconnu qu’en 1995, quand il a frappé une plate-forme pétrolière dans l’Atlantique Nord.

Ces vagues soudaines, extrêmement violentes, surgissent suite à une combinaison particulière du vent et de la houle et peuvent dépasser 30 mètres de haut, prenant la forme d’un mur d’eau.

Une des dernières en date a balayé le salon passagers d’un navire de croisière en Méditerranée en mars 2010, faisant deux morts et quatorze blessés.

“Le phénomène est de plus en plus fréquent, et certains le disent lié au réchauffement climatique”, a déclaré Richard Bru, PDG de cette société fondée en 1998 et qui compte une quarantaine d’ingénieurs.

Le système d’alerte prend en compte la taille des navires et des plate-formes pour évaluer les risques. Les prévisions sont réactualisées toutes les trois heures.

Les abonnements, poursuit M. El Hajj, seront proposés à la carte en fonction des besoins des clients et notamment de la taille des zones à couvrir.

Des vagues scélérates ont déjà déchiré l’étrave de porte-conteneurs ou de super-pétroliers. Elles sont tenues pour responsables de la disparition inexpliquée de très nombreux navires.

L’analyse des données sur les 30 dernières années montre une augmentation de la fréquence des vagues scélérates, y compris dans les mers fermées, alors qu’elles étaient surtout connues dans les mers australes, a précisé l’ingénieur.

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