« Du fait du refus répété de l’ILA de venir à la table des négociations pour discuter du nouveau contrat social d’encadrement, l’USMX a déposé un recours pour pratiques déloyales auprès de l’inspection du travail (NRLB) », a indiqué jeudi l’organisation, dans un communiqué.
Elle dit réclamer « une injonction immédiate – exigeant que le syndicat reprenne les discussions – afin que nous puissions négocier un accord ».
L’International Longshoremen’s Association (ILA) et l’USMX doivent s’entendre sur le prochain accord social de six ans avant l’expiration de la convention actuelle lundi soir. Les négociations, commencées en mai, sont dans l’impasse depuis plusieurs semaines.
Le syndicat semble déterminé à déclencher une grève dès mardi car les « propositions (…) financières sont inacceptables », a-t-il fait savoir.
Ce serait sa première grève depuis 1977.
Elle concernerait plusieurs dizaines de milliers d’adhérents de l’ILA – sur ses 85.000 membres – travaillant dans les terminaux de conteneurs et de chargement de véhicules roulants des grands ports disséminés le long des côtes entre le Maine (nord-est) et le Texas (sud), sur le Golfe du Mexique, en passant par la Floride (sud-est).
Ce contrat social couvre 25.000 adhérents de l’ILA travaillant dans quatorze ports (dont Boston, Philadelphie, Baltimore, Savannah, Miami, Tampa, Houston, etc) mais la grève pourrait avoir une portée plus vaste.
L’Autorité portuaire de New York-New Jersey, plus important port de la côte Est des Etats-Unis, a mis en garde mardi ses clients face au risque grandissant de grève à partir du 1er octobre, leur recommandant de venir récupérer au plus vite leurs cargaisons, en particulier celles contenant des produits dangereux ou réfrigérés.
« Il n’y aura plus d’opportunité de le faire » une fois que l’arrêt de travail aura commencé, a prévenu Bethann Rooney, directrice de l’Autorité portuaire, dans un courrier adressé à plusieurs milliers de clients et d’utilisateurs.