« L’avion militaire de type Casa contient notamment un groupe élecrogène, des rations de vivres, un transmetteur, un véhicule, un officier du génie militaire, un membre de la sécurité civile de Nouvelle-Calédonie et un membre de la Croix Rouge », a déclaré à la presse Paul-Marie Claudon, directeur de cabinet du haut-commisaire de la république.
Il s’exprimait à l’issue d’une réunion de coordination des secours avec les consulats d’Australie et la Nouvelle-Zélande. La France et ces deux grands pays de la régions Pacifique sont liés au travers des accords FRANZ pour coordonner leurs moyens d’assistance, en cas de catastrophe naturelles dans la région.
« C’est une réponse articulée avec nos alliés qui est en train de s’organiser. La France va se charger de l’évaluation sur place, et l’Australie et la Nouvelle-Zélande, qui envoient en tout 4 avions sur zone, vont répondre à des besoins prioritaires de la population », a-t-il également indiqué.
Il a précisé que la priorité était « de dresser un état des lieux » des dommages et d’avoir « une vision plus précise des besoins locaux », alors que l’évaluation complète des dégâts dans cet archipel de plus de 80 îles risque de prendre plusieurs jours.
La Communauté du Pacifique (CPS), principale organisation régionale de développement, va en outre financer la prise d’images satellites du Vanuatu, pour avoir une interprétation plus précise du sinistre sur les zones reculées.
L’aéroport de Port-Vila, capitale du Vanuatu, est fermé aux vols commerciaux, l’hôpital a été endommagé, l’eau et l’électricité fonctionnent par intermittence et le téléphone ne marche que par endroits, a également indiqué M. Claudon, ajoutant que pour l’instant le gouvernement du Vanuatu n’avait pas fait de bilan.
Le vol de dimanche est la première action d’une opération de secours plus vaste, qui pourrait être complétée dans la semaine par l’envoi de la frégate Vendémiaire, basée à Nouméa, avec un hélicoptère et d’autres rotations aériennes.
Vanuatu, où l’état d’urgence a été déclaré dans tout le pays dimanche, a été directement frappé dans la nuit de vendredi à samedi par le cyclone Pam, qui pourrait être « l’un des pires de l’histoire du Pacifique », selon l’Unicef.
Le phénomène a engendré des vents jusqu’à 330 km/h, qui ont causé d’innombrables dégâts dans ce pays de 275.000 habitants et sans doute de nombreux morts, mais aucun bilan humain recoupé n’est pour l’heure disponible.