Washington, qui dit lutter contre les cartels de la drogue, a déployé des forces armées depuis septembre en mer des Caraïbes, notamment le plus grand porte-avions du monde.
Dimanche, Trump a reconnu avoir parlé au téléphone avec le président vénézuélien Nicolas Maduro, qui assure que Trump cherche à le renverser et s’emparer des réserves de pétrole vénézuéliennes.
« Nous sommes une patrie libre, nous ne voulons pas la guerre, nous voulons la paix ! » a déclaré à l’AFP Narciso Torrealba, dirigeant communautaire de 68 ans.
« Nous sommes prêts à dialoguer avec qui nous devons dialoguer, mais jamais à renoncer à la souveraineté de notre pays, jamais à vendre la patrie », a pour sa part indiqué Cirilo Cazorla, âgé de 54 ans.
Au total, les Etats-Unis ont mené des frappes contre plus de 20 navires dans les Caraïbes et le Pacifique, tuant au moins 83 personnes, sans fournir de preuves que ces navires soient impliqués dans le trafic de drogue.
Des experts et l’ONU questionnent la légalité des opérations. Aucun suspect n’a été ni interpellé ni interrogé.
Washington a émis une alerte à l’aviation civile concernant « l’aggravation de la situation sécuritaire et l’activité militaire intensifiée dans ou autour du Venezuela ».
L’avertissement a entraîné l’annulation de vols par au moins six compagnies aériennes internationales. En rétorsion, Maduro a révoqué les autorisations de ces compagnies à opérer dans le pays.
« Aujourd’hui, le Venezuela mène une lutte pour la défense de son pays, pour la défense de sa souveraineté, pour la défense de ses ressources », a déclaré la vice-présidente vénézuélienne Delcy Rodríguez à la télévision nationale lors de la marche.
Malgré « ces menaces, ces stratégies stupides, de guerre psychologique (….) leurs mensonges, leurs calomnies, nous continuerons dans la rue, défendant la joie et défendant la patrie », a pour sa part lancé le président du Parlement, Jorge Rodriguez.