« Cinq skippers sont arrivés aux Açores, la solidarité marche bien, ils vont affréter des bateaux », a indiqué à l’AFP Guy Jaunault, ami de la famille du skipper du voilier, et vice-président du centre nautique de Locmiquelic (Morbihan) ou un PC a été mis en place.
Une souscription a permis de collecter 65.000 euros jeudi en fin d’après-midi. « Ce ne sont pas des promesses de dons, c’est de l’argent arrivé sur le compte, et il restait encore des messages à ouvrir », a ajouté M. Jaunault.
« On a des gens compétents qui affinent les zone de recherches, on a le meilleur routeur qui nous aide, la navigatrice Anne Quéméré est avec nous », a-t-il précisé.
Jeudi le chef d’état-major de la Marine a ordonné « une ultime mission de recherche des naufragés du voilier +Grain de Soleil+ en faisant décoller un avion de patrouille maritime Atlantique II », a annoncé en soirée la préfecture maritime de l’Atlantique dans un communiqué.
Selon cette même source « les marins de l’aéronautique navale ont tout mis en oeuvre pour rendre disponible un avion de patrouille maritime Atlantique 2 » et « ce jeudi 2 mai, le chef d’état-major de la Marine, a ordonné son décollage de la base de Lann Bihoué, à 18H30, vers les Acores, afin de conduire dès le 3 mai au matin une ultime mission de recherche ».
« La Marine coopère aussi naturellement avec le comité de soutien à l’équipage du Grain de Soleil en communicant tous les renseignements à sa disposition pour aider à retrouver les naufragés (notamment les zones déjà quadrillées) », précise-t-on de même source.
Le Grain de Soleil, qui revenait des Antilles et naviguait vers Lorient, a déclenché sa balise de détresse mercredi 24 avril à 1.000 km au sud-ouest de l’archipel des Açores. La balise a fini d’émettre samedi et aucune trace n’a pu être retrouvée des trois hommes à bord, Guillaume Moussette, 26 ans, Étienne Esteulle, 30 ans, tous deux Bretons, et Franck Cousin, de La Rochelle.
Les recherches coordonnées par les autorités portugaises ont pris fin samedi soir après les survols par cinq avions, dont un de la Marine nationale. Lundi et mardi, un navire de la Marine nationale, Le Monge, a continué les recherches en vain.
Selon les proches et la famille, les trois jeunes marins ont pu embarquer sur un radeau de survie, ou sont peut-être encore à bord du voilier. « Il y avait au minimum 15 jours de vivres à bord », a expliqué M. Jaunault, qui garde espoir en raison notamment de la « compétence de Guillaume en matière de sécurité et de survie ».
« La balise de détresse est à déclenchement manuel, elle a été conçue pour émettre 24 heures, et on a capté des signaux jusqu’à samedi, comme si elle était coupée et rallumée volontairement pour qu’elle dure plus longtemps », a-t-il expliqué.