Chronique navale du 12 octobre

12 octobre 1492 : débarquement de Christophe Colomb, sur l’actuelle San Salvador

Le 12 octobre 1492 à deux heures du matin, après une traversée quasi parfaite, un marin de la Pinta, Rodrigo de Triana, annonce que la terre est en vue ; attendant le lever du jour pour pouvoir accoster, les vaisseaux restent prudemment à deux heures des côtes. Promis à une récompense de quelques milliers de maravédis à celui qui verrait le premier la terre, Rodrigo Triana ne gagna nulle récompense parce que Colomb prétendit qu’il avait vu la côte en premier.

Dans la matinée, Colomb et les frères Pinzón prennent place dans une barque. Croyant être dans l’archipel nippon, le navigateur fait enregistrer la prise de possession de l’îlot pour le compte du roi d’Espagne par le notaire qui les accompagne. Il le baptise du nom du Christ : San Salvador (Guanahani pour les Indiens Taïnos) et s’en fait nommer vice-roi et gouverneur général.


12 octobre 1748 : bataille de La Havane, pendant la guerre de l’oreille de Jenkins.

Les navires de guerre espagnols s’alignent pour défendre le Dragón, qui avait une voie d’eau le ralentissant, tandis que la frégate corsaire Galga s’écarte de la ligne de feu principale. De leur côté, les Britanniques n’adoptent pas immédiatement une formation linéaire. Le Dragón se retire, n’étant pas à même de bien manœuvrer, ce qui diminue d’autant la puissance de feu espagnole.

Dans l’ensemble, la bataille n’a pas de grand moment, si l’on excepte la capture du Conquistador, au cours de laquelle meurt son commandant, Tomás de San Justo. Du fait de nombreuses avaries, l’África est incendié et quatre barques s’en détachent pour rejoindre le port. Knowles, estimant n’avoir pas assez de forces pour attaquer le port, se contente de repousser la flotte adverse dans le port, se glorifiant ensuite dans un courrier à Londres de l’empêcher ainsi de défendre la flotte des Indes.

Cependant cette escarmouche n’a d’autre résultat en Europe que d’embarrasser les gouvernements, car l’action s’est déroulée après le traité d’Aix-la-Chapelle (1748). La réprimande eut une tonalité différente des deux côtés : Reggio passa en conseil de guerre, où l’on finit par reconnaître que sa conduite avait été correcte ; à Knowles on reprocha de n’avoir pas exploité son avantage et poussé les Espagnols à une complète déroute.

Source : WIKIPEDIA


11-12 octobre 1942 : victoire américaine, à la bataille du cap Espérance, pendant la Seconde Guerre mondiale.

Bien qu’elle fût une victoire tactique américaine, la bataille du cap Espérance eut peu d’effets immédiats sur la situation à Guadalcanal. Dans la nuit du 14 au 15 octobre, les cuirassés japonais Kongō et Haruna bombardèrent et causèrent de sévères dégâts à la base d’Henderson Field. Un jour plus tard, un important convoi japonais parvint à transporter 4 500 hommes sur l’île. Ces troupes et les équipements complétèrent les préparatifs japonais pour l’offensive planifiée pour le 23 octobre. Les renforts américains déployés comme prévu le 13 octobre jouèrent un rôle important dans la victoire alliée décisive lors de la bataille d’Henderson Field entre les 23 et le 26 octobre.

La victoire du cap Espérance empêcha cependant les Américains d’évaluer correctement les capacités et les tactiques japonaises dans les combats nocturnes. Les Américains ignoraient encore la portée et la puissance des torpilles, l’efficacité des systèmes de télémétrie et l’habileté tactique des commandants japonais. Appliquant les leçons supposément apprises dans la bataille, les commandants américains considéraient que leur artillerie navale était supérieure aux torpilles japonaises. Cette croyance fut sévèrement éprouvée deux mois plus tard lors de la bataille de Tassafaronga. Un officier subalterne de l’USS Helena écrivit par la suite, « le cap Espérance fut une bataille à trois au cours de laquelle la chance fut le principal vainqueur ».

Source : WIKIPEDIA

Le croiseur japonais Aoba lourdement endommagé au large de l’île de Bougainville quelques heures après la bataille le 12 octobre 1942.

12 octobre 2000 : attaque contre l’USS Cole (Yemen).

Une embarcation piégée, pilotée par deux commandos suicides islamistes, percute la coque du destroyer américain alors qu’il est à l’ancre. 17 marins sont tués. Les commandements français ALINDIEN et à Djibouti organisent sur ordre présidentiel un appui dans le cadre des secours qui sera particulièrement apprécié par les autorités américaines. Un Transall des Forces françaises de Djibouti évacue les blessés. Revendiqué par Al Qaida, cet attentat représente l’acte de naissance de l’organisation islamo-terroriste dans les médias.

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