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Valls appelle à « résister à l’oubli » de la mémoire de l’esclavage

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Paris, 23 mai 2025 (AFP) – Le ministre des Outre-mer Manuel Valls a exhorté vendredi à poursuivre le travail de mémoire pour « résister à l’oubli », à l’occasion de la Journée nationale en hommage aux victimes de l’esclavage colonial, aboli en 1848.

« Ce jour porte la mémoire du chemin difficile et sinueux vers l’abolition de l’esclavage et la reconnaissance des souffrances endurées par les victimes » que la France a « tenté d’exclure de l’humanité », a-t-il déclaré lors d’une cérémonie organisée dans son ministère.

« Transmettre, c’est résister à l’oubli », a insisté Manuel Valls, au côté de la ministre de l’Education nationale Elisabeth Borne qui a remis le prix de la « Flamme de l’égalité » – un concours qui a réuni 7.300 élèves -, destiné à « transmettre et faire vivre cette mémoire », selon elle.

Cette journée du 23 mai commémore la date à laquelle le décret d’abolition de l’esclavage a commencé à être appliqué en Martinique, en 1848.

Le Premier ministre François Bayrou avait également appelé à ne pas se taire face à « l’histoire terrible et monstrueuse de l’esclavage », à l’occasion de la Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur abolition, le 10 mai.

Il avait promis, quelques jours plus tard, un texte au Parlement pour abolir formellement le Code noir qui régissait l’esclavage dans les colonies.

Le président Emmanuel Macron a, lui, annoncé vendredi les noms du paysagiste Michel Desvignes et de l’agence d’architecture Philippe Prost retenus pour le projet de Mémorial national des victimes de l’esclavage.

Promesse du président à l’occasion du 170e anniversaire de la signature du décret d’abolition de l’esclavage, le 27 avril 2018, le mémorial sera « bientôt » implanté dans les jardins du Trocadéro, près de la tour Eiffel, là où fut proclamée et signée la déclaration des droits de l’Homme, a souligné M. Macron sur X.

« Ce mémorial puise son origine dans l’immense travail de centaines de bénévoles qui, pendant près de trente ans, ont exploré les archives de la période coloniale pour reconstituer l’identité de leurs ancêtres – des êtres dont le destin semblait voué à l’oubli », a écrit le président.