Arrivé samedi dans l’archipel du Svalbard, M. Rogozine a publié sur Twitter des photos de sa visite, soulignant l’influence russe dans cette partie de l’Arctique. Puis, il est reparti dimanche pour la Russie.
« Nous ne sommes pas très contents », a déclaré à l’AFP un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Rune Bjåstad.
La Norvège s’est alignée sur les sanctions de l’Union européenne, qui interdit la venue de quelque 150 responsables russes, ukrainiens et criméens du fait de l’annexion en mars 2014 de la Crimée par la Russie. M. Rogozine est l’un d’entre eux.
Très récemment encore, « nous avons clairement indiqué à l’ambassade russe à Oslo que les personnes sur cette liste n’étaient pas les bienvenues au Svalbard », a souligné un autre porte-parole de la diplomatie norvégienne, Frode Overland Andersen.
Estimant que cette visite était « regrettable », il a précisé que la Norvège avait « demandé aux autorités russes une explication ».
Le vice-Premier ministre russe a profité d’un traité de 1920 qui prévoit, même si le Svalbard est administré par la Norvège, une « égale liberté d’accès » aux ressortissants de tous les pays signataires.
Les Norvégiens sont « tout simplement jaloux que nous nous soyons baignés au Pôle Nord », a ironisé M. Rogozine sur Twitter.