Le Brésil refuse un permis de forage dans l’Atlantique à Petrobras

Brasilia, 18 mai 2023 (AFP) – L’agence environnementale brésilienne (Ibama) a refusé mercredi d’accorder un permis à la compagnie pétrolière Petrobras pour forer à l’embouchure du fleuve Amazone, dans l’océan Atlantique.

Le projet présenté par l’entreprise comportait des « incohérences préoccupantes concernant la sécurité de l’opération » dans une région d’une « grande vulnérabilité socio-environnementale », a expliqué le président de l’Ibama, Rodrigo Agostinho, dans le document faisant état du refus.

La zone concernée se trouve à 179 kilomètres de la côte d’Oiapoque, dans l’Etat d’Amapa, à la frontière avec la Guyane française.

L’agence a conclu au risque d’une « perte probable de la biodiversité touchée en cas d’accidents liés à des déversements de pétrole ». Son département technique avait auparavant relevé des « défaillances » dans l’évaluation des conséquences du projet pour la faune et les populations locales.

Les groupes de défense de l’environnement ont salué cette décision, affirmant que l’Ibama « retarde la fin du monde », selon l’ONG brésilienne Observatoire du climat.

En 2018, l’agence avait aussi refusé de délivrer un permis à Total pour des activités dans cette même région.

Les organismes de protection de l’environnement et les régulations en la matière ont été affaiblies durant le mandat de l’ex-président d’extrême droite Jair Bolsonaro, affirment des experts.

Son successeur, Lula, de retour au pouvoir depuis le début de l’année, a promis d’inverser la tendance et de renforcer les mécanismes de préservation, en particulier en Amazonie, où il veut éradiquer la déforestation d’ici 2030.

mel/ag/tmt/roc

PETROBRAS – PETROLEO BRASILEIRO

TOTALENERGIES

Voir les autres articles de la catégorie

OCÉAN D'HISTOIRES

« Océan d’histoires », la nouvelle web série coanimée avec Bertrand de Lesquen, directeur du magazine Marine & Océans, à voir sur parismatch.com et sur le site de Marine & Océans en partenariat avec GTT, donne la parole à des témoins, experts ou personnalités qui confient leurs regards, leurs observations, leurs anecdotes sur ce « monde du silence » qui n’en est pas un.

5 MOIS EN ANTARCTIQUE