Le bâtiment militaire avait quitté son quai lundi matin pour rejoindre la forme-écluse Joubert, d’où il est parti peu après 13H00 après la montée des eaux, aidé par trois remorqueurs, sans marins russes à bord.
Cette première sortie en mer du « Sébastopol », dont le programme n’a pas été précisé, a été suivie des yeux par des dizaines de curieux.
Le navire devrait regagner le port de Saint-Nazaire vendredi, selon une source proche du dossier. D’autres essais techniques sont programmés en avril.
Le « Sébastopol », dont la construction est quasiment achevée aux chantiers STX de Saint-Nazaire, doit théoriquement être livré à la Russie à l’automne 2015, alors que le premier des deux navires de guerre, le « Vladivostok », toujours stationné à Saint-Nazaire, devait être initialement remis à Moscou à la mi-novembre 2014.
Paris avait annoncé fin novembre le report « jusqu’à nouvel ordre » de la livraison du « Vladivostok », compte tenu du rôle de la Russie dans le conflit en Ukraine. La France a depuis dit à plusieurs reprises que les conditions de la livraison n’étaient « toujours pas réunies ».
La vente à la Russie de deux Mistral, conclue en juin 2011 sous la présidence de Nicolas Sarkozy, avait été évaluée à environ 1,2 milliard d’euros. Ces BPC sont des navires de guerre polyvalents pouvant transporter des hélicoptères, des chars ou accueillir un état-major embarqué.