Sanctuarisation des océans: le Congrès mondial des parcs appelle à en faire plus

La réunion, à laquelle ont assisté pendant une semaine les représentants de 160 pays, était organisée par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Elle a débouché sur une feuille de route pour atteindre les objectifs de protection de vastes superficies terrestres et maritimes.

L’objectif fixé en 2010 par la convention sur la diversité biologique (CDB) de l’ONU prévoyant qu’au moins 17% des terres et 10% des océans fassent partie du réseau d’aires protégées d’ici à 2020 est en passe d’être atteint, a constaté le Congrès. Mais les menaces contre la biodiversité sont à des niveaux jamais atteints dans l’Histoire à cause de la croissance démographique, de la consommation et de l’activité industrielle.

« Nous allons accélérer la protection des paysages terrestres, des paysages maritimes et des marais pour représenter tous les sites essentiels à la préservation de la nature, en particulier les océans », a souligné le forum.

« La pêche industrielle destructrice, la hausse des températures des océans, la pollution » menacent « l’avenir de ce qui fait vivre cette planète, nos océans », a déclaré Michelle Grady, chargée de la question des océans pour l’ONG américaine Pew Charitable Trust. « Les sanctuaires marins ont fait la preuve qu’ils permettent aux poissons et aux autres formes de vie marine de se remettre, et qu’ils permettent une sorte résilience face aux ravages du changement climatique ».

Les gouvernements doivent faire plus pour protéger leurs parcs naturels, faute de quoi, ils risquent de perdre leurs bénéfices économiques, environnementaux et sociaux, a également déclaré le Congrès. « Les aires protégées sont de loin le meilleur investissement que le monde peut faire pour faire face à certains des plus importants défis en matière de développement », a souligné Julia Marton-Lefèvre, directrice générale de l’UICN, la première organisation environnementale mondiale.

Le Congrès a été l’occasion de publier une « liste verte » distinguant 23 sites naturels remarquables, dans huit pays d’Asie, d’Europe, d’Afrique et d’Amérique du Sud, ainsi que la liste rouge actualisée des espèces menacées de l’UICN. Celle-ci a notamment constaté que le perce-oreille géant de Sainte-Hélène (Labidura herculeana) et le plectostoma sciaphilum, un mollusque de Malaisie, avaient rejoint les dinosaures au cimetière des espèces disparues, en raison de la destruction de leur habitat.

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