La crise s’est retrouvée sur le devant de la scène depuis que des milliers de boat people, abandonnés en mer par leurs passeurs, ont suscité l’émoi international.
Les Etats-Unis ont envoyé la secrétaire d’Etat adjointe pour la population, les réfugiés et la migration Anne Richard, mais les pays de la région n’ont mobilisé que des responsables diplomatiques de rang inférieur, faisant craindre que ce sommet n’accouche d’une souris.
Cette conférence « offre la chance de prendre des mesures concrètes », a déclaré la diplomate américaine à la presse, avant le début de la rencontre.
Elle a parlé des « Rohingyas », le nom de la minorité musulmane apatride fuyant par milliers la Birmanie, prenant le risque d’essuyer la colère des Birmans, qui considèrent cette minorité comme des immigrés du Bangladesh voisin et rejettent le terme de « rohingya ».
« L’afflux de migrants illégaux (…) a atteint des niveaux alarmants », a déclaré en ouverture le chef de la diplomatie thaïlandaise Tanasak Patimapragorn.
Ces dernières semaines, plus de 3.500 migrants affamés sont arrivés en Thaïlande, en Malaisie et en Indonésie. D’autres seraient encore pris au piège dans des bateaux surchargés en mer.
En Birmanie, les 1,3 million de Rohingyas, marginalisés, sont victimes de multiples discriminations. Et la montée des violences communautaires a fait environ 200 morts, essentiellement des musulmans, et 140.000 déplacés en 2012, ce qui a encore accéléré l’exode.