« Ce n’est peut-être pas le meilleur moment tout de suite pour de telles discussions, mais quand la partie allemande aura surmonté sa déception (sur un contrat en Australie remporté par les Français, NDLR), nous serons prêts (à discuter) », a dit Andreas Loewenstein, directeur de la stratégie et de la prospective du groupe français, co-détenu par l’Etat et par Thales.
Ses propos étaient rapportés par plusieurs journaux allemands, suite à une rencontre de M. Loewenstein avec des correspondants allemands en France.
Un rapprochement des deux grands acteurs européens est une nécessité pour préserver la place de cette industrie en Europe, sur fond d’arrivée de nouveaux concurrents en provenance de Chine, de Corée du Sud ou d’Inde, selon les propos de M. Loewenstein rapportés au style indirect.
Par le passé déjà, les deux groupes ont eu des velléités de se rapprocher, mais sans que rien de concret n’en soit jamais sorti.
DCNS vient de remporter un contrat géant en Australie, d’une valeur estimée à 34 milliards d’euros, aux dépens de Thyssenkrupp Marine Systems (TKMS), la division sous-marins du Thyssenkrupp, également en lice.
« Ce n’est pas le lendemain d’une telle décision que l’on peut s’engager dans une démarche d’une telle nature », a déclaré à l’AFP mercredi un porte-parole de DCNS, interrogé sur les intentions de rapprochement avec le concurrent allemand.
Le journal allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ) se faisait l’écho mercredi, sur la foi de sources non identifiées, de rancoeurs du gouvernement allemand à l’encontre de l’appel d’offres australien, qui aurait été formulé en termes « trop vagues » et discriminé les candidats allemand TKMS et japonais Mitsubishi.
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