L’action, qui a concerné quatre points d’accès importants de la zone industrielle, avait commencé vers 05H00 du matin et devait se terminer vers 17H00, selon les consignes des unions locales CGT du secteur.
Les manifestants avaient constitué leurs points de blocage avec des pneus qu’ils faisaient brûler et du matériel de récupération.
« Nous avons été environ un millier à bloquer quatre points d’accès importants autour de la zone industrielle », a affirmé à l’AFP Reynald Kubecki, secrétaire de l’Union locale CGT havraise.
« Le motif est toujours le même: le retrait de la loi travail. Il faut que le gouvernement entende », a-t-il ajouté.
Mais, dès 16H30, quelque 250 CRS et gendarmes mobiles sont intervenus, selon la préfecture. Il n’y a pas eu de heurts.
Certains militants CGT venant d’entreprises de la zone industrielle souhaitaient rester toute la nuit, contrairement aux directives des unions locales CGT, mais ils en ont été dissuadés par la détermination des forces de l’ordre qui n’ont utilisé leurs trois canons à eau que pour éteindre les pneus enflammés.
Une présence policière devait être assurée pour la nuit. « Nous mettons en place un dispositif préventif, nous tenons à garder la zone industrielle en fonctionnement », a indiqué à l’AFP Jean-Marc Magda, directeur de cabinet de la préfecture de Seine-Maritime.
La zone industrielle du Havre, dans le prolongement de la zone portuaire, comprend de très grosses entreprises comme la plateforme Total (raffinerie et pétrochimie) ou l’usine Renault de Sandouville.
Outre les militants CGT des entreprises et des unions locales, des dockers ont participé aux blocages, selon M. Kubecki.
Une nouvelle action est prévue mercredi, mais aucune précision n’a été donnée de source syndicale.
Depuis le début du conflit contre la loi travail, les « blocages de l’économie » au Havre sont particulièrement nombreux.
Parmi les grèves ayant un fort impact national, on dénombre notamment celle à la raffinerie Total de Gonfreville-l’Orcher, la première de France, complètement à l’arrêt, et celle des terminaux pétroliers du Havre de la Compagnie industrielle et Maritime (CIM) qui approvisionne en carburant plusieurs raffineries et les aéroports parisiens.
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RENAULT
CIFE – COMPAGNIE INDUSTRIELLE ET FINANCIERE D’ENTREPRISES
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