Le « Grand Old Party » et son nouveau président Donald Trump, qui prendra ses fonctions le 20 janvier et disposera de l’appui des deux chambres du Congrès, veut en effet étendre la production de pétrole et de gaz aux Etats-Unis dans des zones publiques.
La décision de M. Obama stipule qu’aucune nouvelle demande de concession d’exploration pétrolière ne sera examinée dans les mers de Chukchi et de Beaufort pendant les cinq prochaines années.
Le département de l’Intérieur, qui aux Etats-Unis gère les domaines fédéraux, dont les parcs nationaux, avait pris une décision similaire en mars pour la côte Atlantique des Etats-Unis.
« Etant donné l’environnement unique et menacé de l’Arctique et le moindre intérêt de l’industrie pétrolière dans cette région, renoncer à la vente de permis est la bonne chose à faire », a expliqué dans un communiqué la secrétaire à l’Intérieur, Sally Jewell.
Les groupes défenseurs de l’environnement ont salué cette décision.
« Cela ne pouvait pas mieux tomber », s’est ainsi félicité le Sierra Club dans un communiqué, en référence à l’élection du républicain Donald Trump à la Maison Blanche. Ce dernier a promis pendant sa campagne d’étendre l’exploitation pétrolière aux Etats-Unis et d’y relancer l’activité des mines de charbon.
Cette décision de M. Obama protégera les routes de migration, les zones cruciales où les animaux trouvent leur nourriture ainsi que l’ensemble de l’écosystème marin de l’Arctique, a aussi estimé le Pew Charitable Trusts.
Le président de la Chambre des représentants, le républicain Paul Ryan, a réagi en déclarant que le Congrès devrait annuler ces mesures.
« Dans les dernières semaines au pouvoir, l’administration Obama érige davantage d’obstacles au développement de l’énergie du pays », a-t-il regretté dans un communiqué. « Ces mesures excluent l’Arctique et son riche potentiel des possibilités d’exploration et nous empêchent d’exploiter des sources abondantes et bon marché d’énergie pour notre économie ».