« Nous ne voulons pas que Fincantieri soit majoritaire à lui tout seul » dans STX France, a déclaré M. Sirugue à des journalistes. « Par contre nous voulons qu’il y ait un actionnaire de référence », a-t-il ajouté en marge d’une rencontre à Bercy avec le PDG d’Alstom, Henri Poupart-Lafarge.
Le groupe italien Fincantieri, basé à Trieste, est le seul candidat à avoir déposé une offre pour reprendre STX France, la filiale florissante du groupe sud-coréen STX Offshore and Shipbuilding, qui accumule pour sa part les difficultés financières. L’Etat français, qui détient 33% de STX France, dispose d’une minorité de blocage qui lui permet de peser sur le choix du repreneur.
« Nous ne voulons pas nationaliser et nous ne voulons pas que Fincantieri soit tout seul actionnaire majoritaire », a précisé M. Sirugue. « J’imagine que s’il y a d’autres acteurs, ils voudront être partie prenante du pacte d’actionnariat. »
Alors que le gouvernement italien a dénoncé jeudi « l’attitude inacceptable » de Paris, Christophe Sirugue a assuré que les discussions se poursuivaient avec le patron de Fincantieri, Giuseppe Bono.
« Il n’y a pas de rupture de discussion. J’ai eu M. Bono au téléphone la semaine dernière, je l’ai reçu cette semaine, on va se revoir probablement dans huit ou dix jours », a-t-il dit. Les deux hommes se sont rencontrés jeudi après-midi à Bercy.
Explicitant sa position, M. Sirugue a déclaré: « Nous ne voulons pas que Fincantieri soit trop diminué, parce qu’il doit avoir vocation, comme tout actionnaire industriel de référence, à pouvoir définir la stratégie, la partager avec les autres actionnaires. »
« On se pose la question de la part, on ne se pose pas la question du pacte d’actionnariat, a poursuivi M. Sirugue. Vous pouvez avoir 49 (% du capital de STX France, ndlr) et un pacte qui vous donne toutes les clés, comme vous pouvez avoir 51 (%) et un pacte qui vous oblige à des votes sur certains aspects. »
« On verra le moment venu ce que Fincantieri nous propose en termes de répartition de capital », a-t-il insisté.
Selon lui, ce qui compte, ce sont les priorités mises en avant par le gouvernement, à savoir le « maintien du site et des emplois, le lien avec la filière et notamment avec les PME et TPE dépendantes de rang 1 et de rang 2, (la) question de la propriété industrielle et des brevets, plus les enjeux stratégiques comme DCNS ».
gbh-dlm/fpo/LyS
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