Révélée en 2010 avec un premier one woman show, la comédienne tient le premier rôle et co-réalise ce long métrage avec Cyprien Vial, primé en 2006 à la Quinzaine des réalisateurs de Cannes avec un un court métrage.
Le film met en scène une jeune quadra persuadée d’avoir rencontré enfin la femme de sa vie. Les amours saphiques ne dérogent évidemment pas à la règle de la difficulté de nourrir et d’entretenir les sentiments: Océanerosemarie devra se battre pour conquérir le coeur de Cécile interprétée par Alice Pol, et ne pas la perdre face à des embuches et quiproquos à répétition.
« Toute mon adolescence, j’ai attendu une comédie romantique lesbienne joyeuse décomplexée, dans laquelle la question de l’orientation sexuelle ne constituerait pas un sujet en soi », souligne la réalisatrice dans les notes de production.
« À l’époque, les personnages lesbiens au cinéma étaient plutôt des jeunes femmes dérangées tendance psychopathes. La seule comédie en France avec un personnage de lesbienne, c’était Gazon Maudit. Mais quand tu vis tes premiers émois, tu as peut-être aussi besoin de représentations moins caricaturales… » ajoute Océanerosemarie qui signe une comédie romantique dont les héroïnes sont des lesbiennes assumées, sans coming out ni jugement sociétal.
« Je rêvais que des lesbiennes puissent être les héroïnes lambda, handicapées de l’amour comme tout le monde! » explique l’humoriste et réalisatrice qui assume le côté résolument fleur bleue de son premier film.
« Mon film est politique en soi parce qu’il met à l’image des couples homosexuels ou mixtes, mais il ne contient aucune forme de revendication et ne prêche pour aucun modèle », insiste Océanerosemarie. « Tous les modèles de couples sont aussi beaux que foireux ! », souligne-t-elle. « C’est une façon douce de désamorcer les a priori. On veut juste dire que oui, les homos et les couples différents peuvent être heureux, et connaissent les mêmes problèmes que les autres… »