Le chalutier Van Dijck a été contrôlé lundi avec à son bord 17 tonnes de coquilles Saint-Jacques, qui ont été rejetées à la mer à la demande des autorités françaises, selon la préfecture maritime.
Son patron comparaîtra le 15 mai devant le tribunal correctionnel de Caen, a indiqué à l’AFP le vice-procureur de la République de Caen Bruno Albisetti.
Les autorités françaises ont fixé à 50.000 euros la caution qui devra être acquittée pour que le bateau soit autorisé à reprendre la mer, selon la même source.
Il lui est reproché d’avoir pêché dans les eaux territoriales françaises alors qu’il est Britannique et d’avoir éteint l’appareil qui permettait de le localiser, selon le parquet.
Il a été contrôlé lundi à 12 milles nautiques (environ 22 km) au nord de Port-en-Bessin (Calvados), selon un communiqué de la préfecture maritime de la Manche et la mer du Nord à Cherbourg.
Début septembre déjà, un bateau écossais avait été également dérouté vers Ouistreham, à 15 km de Caen, pour pêche illégale, avec 14 tonnes de coquilles à son bord. Un autre bâtiment britannique, le Tjeerd Jacoba, avait été intercepté avec 8,5 tonnes de coquilles fin septembre.
Le cas du bateau écossais a été examiné mercredi par le tribunal correctionnel de Caen qui rendra sa décision le 16 janvier. Ce bateau était reparti après avoir payé une caution.
Le Tjeerd Jacoba est quant à lui toujours à quai à Ranville, entre Ouistreham et Caen, mais son équipage n’est plus à bord, selon la capitainerie du port de Ouistreham.
Trois bateaux britanniques arrêtés par les autorités françaises en moins de cinq mois, « c’est la première fois qu’on voit ça », affirme Paul Françoise, président de la commission coquille au Comité national des pêches.
« C’est dû au fait que les bateaux britanniques sont plus nombreux cette année car il y a plus de coquilles », a estimé M. Françoise, qui est basé dans le Calvados.
Début octobre, l’ouverture de la campagne de pêche à la Saint-Jacques en baie de Seine pour les pêcheurs français avait été marquée par des échanges tendus avec leurs homologues d’outre-Manche au large, émaillés de noms d’oiseaux et de jets de pierres entre bateaux.