Le ministre d’Etat libanais Michel Pharaon représentant le président libanais Michel Aoun était également présent aux côtés des élus locaux de Marseille pour rendre un dernier hommage à l’homme d’affaires décédé dimanche à l’âge de 81 ans.
La cérémonie religieuse qui s’est déroulée à la cathédrale de la Major face à la mer selon le rite chrétien orthodoxe, a aussi rassemblé de nombreux chefs d’entreprises et salariés de la CMA CGM.
Quatre navires du groupe qui ont jeté l’ancre dans le port, ont fait retentir leurs cornes de brume à la sortie du cercueil. Les 500 navires de la flotte qui sillonnent le monde, devaient faire de même.
Jacques Saadé « laisse dans son sillage l’héritage d’une entreprise exceptionnelle », a salué Jean-Yves Le Drian évoquant le « parcours hors du commun » de ce chef d’entreprise « visionnaire » « animé par l’esprit de conquête ».
Fait commandeur de la Légion d’Honneur en 2015, il avait quitté ses fonctions opérationnelles il y a un an, laissant les clés de l’entreprise devenue un fleuron du transport maritime à son fils Rodolphe.
Père de trois enfants, Jacques Saadé avait fondé en 1978 la Compagnie maritime d’affrètement (CMA) avec un seul navire et une ligne reliant Marseille à l’Italie, la Syrie et le Liban. Il avait fui la guerre civile au Liban avec sa famille.
Le transport de conteneurs a fait le succès de CMA qui a racheté la CGM dans le cadre de sa privatisation en 1996, puis Delmas en 2005 pour devenir à partir de 2006 numéro trois mondial. Le groupe qui dessert plus de 420 ports, emploie 2.400 personnes à Marseille sur 30.000 salariés dans le monde.
Jacques Saadé « a beaucoup oeuvré pour la notoriété de Marseille » où l’entreprise avait installé son siège dans une tour de 147 mètres de haut devenue un symbole de la ville, a souligné le maire LR Jean-Claude Gaudin. Il a « apporté une pierre colossale au développement économique de Marseille et de la France (…) », a-t-il poursuivi.