Elle répondait lors des questions au gouvernement au sénateur de Nouvelle-Calédonie Gérard Poadja (UDI), inquiet pour l’immense espace maritime (près de 1,8 million de km2) du Caillou, qui abrite « la deuxième plus grande barrière de corail au monde » mais qui « est de plus en plus la proie d’actes de pêche illégale par des pirates venus d’Asie ».
« Lors de l’examen du projet de loi de programmation militaire 2019-2025, vous avez indiqué que ces deux patrouilleurs, vieux de près de quarante ans, seraient retirés du service actif en 2020. Vous avez également confirmé leur renouvellement à l’horizon 2022-2024 », a souligné M. Poadja, demandant « comment le gouvernement comptait assurer la surveillance et la protection des eaux territoriales calédoniennes entre 2020 et 2022 ».
Les deux patrouilleurs basés à Nouméa « seront bien retirés en 2020 en raison de leur état et du faible stock de pièces de rechange disponibles », a confirmé Mme Darrieussecq. Mais « les forces armées en Nouvelle-Calédonie seront en mesure de protéger la Zone économique exclusive pendant la période transitoire 2020-2022 », a-t-elle assuré, avec notamment « une frégate de surveillance, un bâtiment multi-missions, deux avions de surveillance maritime de type Falcon 200 et, en complément, des moyens d’observation spatiale ».
Selon Gérard Poadja, « depuis mai 2016, 73 embarcations illégales ont été identifiées, 20 arraisonnées, 9 déroutées et près de 34 tonnes d’holothuries (concombres de mer) ont été saisies ».
La secrétaire d’État a précisé que « le premier des six nouveaux patrouilleurs livrés sera déployé prioritairement en Nouvelle-Calédonie ».