« C’est une mesure forte, inédite, elle me paraît adaptée à la situation, à cette menace que nous devons combattre », a annoncé le préfet de La Réunion, Amaury de Saint Quentin, à la presse après avoir décrété une interdiction de circuler dans douze communes de l’île entre 21H00 et 06H00.
Cette mesure, qui concerne notamment le chef-lieu Saint-Denis, entre en vigueur mardi soir et sera en place au moins jusqu’à vendredi.
La chambre de commerce, gestionnaire de l’aéroport international de Roland-Garros, a par ailleurs annoncé que l’aéroport serait fermé à partir de 18H00 mardi et jusqu’à mercredi matin.
En accord avec le rectorat, le préfet de La Réunion avait décidé dès lundi la fermeture des crèches, des établissements scolaires mardi. L’université a également gardé portes closes, tout comme les collectivités locales et les chambres consulaires.
Le préfet a annoncé la tenue de discussions mardi après-midi avec des membres de collectifs et des gilets jaunes qui seront reçus en préfecture à Saint-Denis.
Mardi à midi, il y avait toujours 35 barrages dressés sur les routes réunionnaises pour protester notamment contre la hausse des prix des carburants et la baisse du pouvoir d’achat.
L’île a connu une nouvelle nuit de violences avec notamment des affrontements entre groupes de jeunes et les forces de l’ordre. Des voitures ont été brûlées, des commerces ont été vandalisés et incendiés, alors qu’un hypermarché à Saint-Denis a été pillé.
Plusieurs caillassages et des actes de racket ont également été perpétrés sur des automobilistes roulant de nuit.
Selon la préfecture, il y a eu une dizaine d’interpellations et cinq policiers ont été blessés.
Des renforts de gendarmes mobiles sont arrivés lundi de Mayotte. D’autres étaient attendus, sans que la préfecture en précise le nombre.