« Nous allons finir en 2019 de construire les infrastructures pour accueillir des radars de défense antiaérienne et des points de guidage pour l’aviation sur les îles Sredni et Wrangel et au cap Schmidt », des territoires russes de l’Arctique, a-t-il déclaré lors d’un discours au ministère de la Défense.
M. Shoïgou a précisé que la construction d’infrastructures permettant d’accueillir du personnel militaire était achevée dans plusieurs bases militaires russes de l’Arctique, ajoutant qu’un aérodrome militaire avait été remis en état dans l’oblast de Mourmansk (nord).
L’Arctique est une zone de développement prioritaire pour la Russie, le président russe Vladimir Poutine s’étant rendu à plusieurs reprises sur place. En décembre 2017, il a prôné « la mise en valeur industrielle de l’Arctique, notamment l’extraction des matières premières ».
La Russie s’attache aussi à développer sa présence militaire dans la zone. L’armée russe y a ainsi intensifié son activité, procédant à la remise en état de plusieurs aéroports abandonnés après la chute de l’URSS.
Le ministère russe de la Défense a annoncé l’an passé avoir découvert onze nouvelles îles et six détroits dans l’Arctique lors des cinq dernières années. Ces annonces ont renforcé les prétentions de la Russie dans cette région disputée, où elle a revendiqué en 2015 devant les Nations unies sa souveraineté sur 1,2 million de km2.
Moscou espère en outre exploiter le passage du Nord-Est, qui relie l’océan Atlantique à l’océan Pacifique par l’Arctique et doit simplifier pour la Russie la livraison d’hydrocarbures en Asie du Sud-Est.